Remaniement ministériel : la preuve que Yayi reste attaché à sa révision

Alors qu’il a éjecté de son gouvernement tous les ministres sur qui pèsent des soupçons d’intelligence avec Talon, Yayi a maintenu tous les ministres évangélistes et tous ceux qui ont pris fait et cause de façon courageuse pour la révision de la constitution. 

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Yayi a tout fait pour protéger les siens, lors de son dernier remaniement. Les intouchables ici sont les ministres évangélistes (obédience religieuse  du Chef de l’Etat) du gouvernement. Tous ont été maintenus, en dépit des fautes qu’ils ont commises au cours de leur exercice. On peut citer les ministres Valentin Djènontin, Raphaél Edou et Martial Sounton. En dehors de ceux-ci, le Chef de l’Etat a conservé les ministres qui l’ont soutenu, franchement et ouvertement, pour la révision. Le premier sur la liste c’est le ministre de l’Enseignement Supérieur, François Abiola. Avec son parti politique le Mesb, il est presque le premier ministre du gouvernement dissout à organiser une marche pour soutenir la révision, dans sa ville natale de Sakété. 
On se rappelle bien que c‘est lui qui a inventé le concept de «Touche à ma constitution», pour aller contre le mouvement des antirévisionnistes «Touche pas à ma constitution». Certes, les deux hommes se connaissent depuis Dakar, où ils ont travaillé dans les années 80, mais son soutien franc pour la révision a bien contribué à sa promotion en tant que ministre d’Etat. 
Le deuxième ministre à marcher pour la révision, est Fatoumata Amadou Djibril. On l’a vue toute en sueur, marcher dans les rues de Kandi et exiger une nouvelle Constitution, une «Constitution de développement». Elle aussi a connu une promotion pour atterrir au prestigieux ministère de l’Agriculture où son efficacité n’est pas garantie. Barthelemy Kassa, le ministre, a même organisé une longue tournée en pays Berba, Otammari et Gourmantché, pour susciter l’adhésion de ces populations à la révision de la Constitution. 
D’autres comme Komi Koutché et Aké Natondé ont soutenu ouvertement cette révision. Et la récompense n’a pas tardé à venir. Une preuve que Yayi n’a pas dit son dernier mot sur son projet de révision de la Constitution. .

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