La Justice de notre pays serait-elle réellement corrompue ? Pour quels motifs les présumés voleurs de câbles téléphoniques, arrêtés il y a quelques jours par la Police Nationale, et particulièrement par le Commissariat de Djègan-Daho, ont-ils été relâchés par le Procureur du Tribunal de première instance de Porto-Novo ?
Ce dossier est devenu un casse-tête pour la hiérarchie policière. Sinon, comment comprendre que des individus ont été arrêtés en flagrant délit dans un quartier de Porto-Novo en train de couper des câbles téléphoniques, et que ces individus, après les enquêtes et investigations, ont dénoncé leurs complices et commanditaires à Cotonou qui ont été arrêtés.
Lors de ces arrestations, quatre expatriés de nationalité indienne, domiciliés à Cotonou, ont été pris dans les mailles de la Police. Ils ont été présentés 48 heures après au Procureur, autrement dit le lundi dernier. Malheureusement trois des quatre expatriés ont été libérés après audition. En effet, au moment où les paisibles populations souffrent le martyre à cause de ces vols répétés de câbles téléphoniques et électriques, et de leurs conséquences, ces vils individus ont recouvré leur liberté alors que ce sont les vrais cerveaux de réseau de vol de câbles téléphoniques.
Selon certaines sources policières, depuis leur arrestation, de nombreuses pressions ont été faites afin que ces Indiens soient libérés. Les responsables qui s’occupent de cette enquête n’ont jamais cessé de recevoir des coups de fils, aussi bien des parents de ces expatriés que des hommes politiques au plus haut niveau de ce pays. Or, selon les propos du Dg Bénin-Télécom et de son Directeur technique (Dt) lors de la présentation de ces voleurs de câbles, le lundi dernier, au Commissariat Central de Porto-Novo, la réparation de ces câbles téléphoniques et électriques nécessite plusieurs millions de francs Cfa.
Et au moment où l’Etat se casse la tête pour commander à nouveau ces câbles téléphoniques qui couteraient des millions de francs Cfa, on se permet de remettre en liberté les auteurs de ces vols. Dans quel pays sommes-nous ? Comme l’a affirmé quelqu’un. Dans tous les cas, ce réseau est loin d’être démantelé et les commanditaires tapis dans l’ombre ayant des complices parmi les personnalités au plus haut niveau de ce pays.
Le procureur du Tribunal de première instance de Porto-Novo doit monter au créneau pour situer les responsabilités et donner les vraies raisons de ces libérations à l’opinion publique.
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