Le Secrétaire général adjoint du Syndicat du ministère des Travaux Publics et des Transports (Syntra-ttp), Jacques Ayadji, s’est prononcé hier dimanche 1er septembre 2013, sur la radio Océan Fm, en tant qu’observateur de la vie politique béninoise, concernant la suspension des immatriculations provisoires (Ip) par le gouvernement, et la révision de la Constitution.
«Quel que soit le moyen de transport emprunté par le mensonge, il finit toujours par nous rattraper.» A laissé entendre Jacques Ayadji, Secrétaire général adjoint du Syntra-Ttp, invité comme observateur de la vie politique béninoise, sur l’émission «Cartes sur Table», le dimanche dernier. Par ces propos, Ayadji fait allusion à l’affaire des immatriculations provisoires. Pour lui, la suspension des immatriculations provisoires (Ip) est venue à point nommé. Mais, c’est la précipitation de sa mise en application qui pose de problème. Il demande par ailleurs un délai de grâce, pour les détenteurs des véhicules Ip qui sont conforment à l’ancien texte. Ayadji a aussi condamné l’Etat d’être de connivence avec les sociétés chinoises qui, selon lui, prennent plus d’argent qu’il n’en faut pour les projets de construction de route et autres.
Concernant la révision de la Constitution
Selon l’invité, la révision de la Constitution n’est pas la priorité du moment. Pour lui, les affaires Dangnivo, Icc services et Consorts, et surtout la correction de la Lepi, sont toujours d’actualité, et reviendront au galop. «Le Chef de l’Etat a promis mettre 50% de femmes dans son gouvernement, et aussi un partenariat entre le secteur public et le secteur privé en 2012, où en sommes-nous ?» Demande l’observateur. Concernant, la position de la famille Soglo, qui se dit contre la révision de la Constitution, il affirme que c’est du théâtre. «C’est une famille qui joue avec le peuple béninois», a-t-il lâché.
Ayadji, pour finir, dit être optimiste pour le sort du Bénin. Il reste convaincu que les Béninois trouveront les moyens pour se débarrasser de tous les hommes de mauvaise foi.
Ayadji ne serait-il pas dans l’œil du cyclone Yayi?
Ayadji a confessé sur "Cartes sur table", hier : «Chaque jour, quand je sors de la maison, je n’espère pas y retourner». Le jeune syndicaliste, reconnu pour son franc-parler et ses dénonciations, affirme ne pas être en sécurité. Mais, comment ne pas être d’accord avec lui, quand on se souvient de l’affaire Dangnivo, des privations de liberté d’expression que l’on connait sous le régime Yayi. «Mais, cela ne me fait pas peur, ils vont me rendre service en me tuant, car Dieu va m’accueillir à sa droite, pour bons et loyaux services rendus». Peur ou pas, il semble être déterminé. Il profite de l’occasion pour exhorter la population béninoise à ne pas baisser les bras. Comme il le dit très souvent, les gagnants sont ceux qui savent se relever.