Bohoumba-djangoun, le style du moment

Les styles de vêtements évoluent avec le temps. Ainsi rencontrons-nous aujourd’hui des Bohoumba-Djangoun, actuellement en vogue, une modification et amélioration de l’ancienne tenue de ville locale, appelée «Bohoumba» dont il est dérivé, moins ample, plus dynamique, et plus adapté aux exigences du travail moderne, car mettant en valeur la silhouette du porteur.

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Des attributs qui font du Bohoumba-Djangoun, une tenue adoptée par nombre de jeunes citadins. Juste un tissu,  peu importe sa classe, et de quoi payer le couturier ou le styliste, pour s’offrir un  Bohoumba-Djangoun, une des tendances vestimentaires du moment. ‘’Djangoun’’ est un qualificatif, qui, en langue locale, signifie ‘’serré ou collé à la taille.’’ C’est une mode vestimentaire très appréciée par une bonne partie des jeunes. Mais, pas seulement. Même les adultes, y compris les personnes du troisième âge,  s’y intéressent aussi. Le bohoumba-djangoun concurrence ainsi, fortement, les anciennes tenues traditionnelles comme le agbada, le djalabou, et le bohoumba-kam qui disparaissent progressivement des habitudes vestimentaires de la jeune génération.

A l’Université d’Abomey-Calavi, comme à Cotonou et ses environs, le bohoumba-djangoun est très adopté par la couche juvénile. Gastien Eclou, étudiant en deuxième année à la Faseg, témoigne : «Cette tenue est simple, cool et en plus légère. Elle permet à celui qui la porte d’être à l’aise et de faire n’importe quel mouvement. Avec le bohoumba-djangoun, je me sens réellement jeune et séduisant.» L’appréciation réservée à cette tenue est presqu’identique chez la majorité des jeunes. Dans ce sillage, Freud Hounnou, étudiant en troisième année es Lettres Modernes, ajoute : «le bohoumba-djangoun est une forme vestimentaire qui marque la rénovation des styles traditionnels qu’on croyait complètement en perte. Lorsque je me rends à l’Institut français pour mes recherches tout fagoté dans mon Bohoumba-Djangoun, je me découvre authentiquement Africain, parmi les Blancs que j’y croise, souvent vêtus de tee-shirt sur jeans ou encore de veste.»

Ce bonheur ressenti par Freud, est aussi partagé par les couturiers qui voient leur chiffre d’affaires grimper en fonction des subtilités que recherchent les clients. Franck Davakan, couturier styliste à Calavi-zogbadjè, témoigne : «Le prix de djangoun dépend du choix du client. Par exemple un bohoumba-djangoun brodé ne vaut pas le même prix qu’un bohoumba-djangoun simple, c’est- à-dire non brodé».

Les demoiselles aussi, se sont appropriées, à leur manière, le bohoumba-djangoun dame, manches courtes sur un pagne noué à la taille, et qui descend juste au dessus des genoux, comme une mini-jupe. C’est dire donc que l’on peut faire du neuf avec du jeune, et améliorer nos créations vestimentaires locales, en les remettant au goût du jour.

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