Selon des sources policières, quatre individus armés jusqu’aux dents ont opéré le vendredi dernier dans la ville de Porto-Novo et plus précisément au quartier Adjarra-Docodji dans le premier arrondissement. Il sonnait environ 10 heures du matin ce jour là lorsque ces individus, remorqués sur deux différentes motos et lourdement armés, ont fait irruption au carrefour d’Adjarra-Docodji.
Deux d’entre eux ont tenu en haleine durant une quinzaine de minutes les usagers tirant à balle réelle en l’air. Ce qui a permis aux deux autres de s’attaquer aux cambistes installés tout autour de la gare routière d’Adjarra-Docodji. En moins d’une dizaine de minutes, plusieurs cambistes ont été braqués sur le coup et des millions de francs ont été volés.
C’est dans cette ambiance de psychose qu’une dame vendeuse d’huile à moteur située à l’entrée de cette gare routière s’est mise à crier au secours. Elle a été aussitôt criblée de balles. Elle en est morte sur le champ. Dans la foulée, un conducteur de moto qui passait a été également atteint d’une balle et évacué sur le centre hospitalier et départemental de l’ouémé (Chdo) de Porto-Novo. Un cambiste du nom de Tidjani Raimi, voulant se défendre a reçu mortellement des balles tirées par un braqueur. Evacué d’urgence aussi au Chdo, il a rendu l’âme en cours de route.
Après avoir opéré, sans en avoir été inquiétés, à Adjarra-Docodji, les braqueurs ont pris la fuite vers la voie de Saint-Pierre et Paul en allant vers la commune limitrophe d’Adjarra. Mais chemin faisant, l’emballage contenant une partie du butin serait tombé de leur main. Une fillette de 7 ans, nommée Mazilath Amoussa, imprudente qui aurait tenté de s’approcher de cet emballage s’est vue tirer une balle dans les jambes. Les braqueurs criminels ont pu récupérer leur butin avant de disparaitre dans la nature. La fillette en sang a été transportée au Chdo de Porto-Novo pour des soins urgents. Signalons qu’au cours de ce braquage, aucun agent des forces de sécurité n’est intervenu pour mettre en déroute ces braqueurs. Selon des témoins oculaires, le seul homme en uniforme qui sécurisait le bâtiment de la perception de Porto-Novo II située au carrefour où s’est produit cette scène hollywoodienne a dû prendre la clé des champs pour se réfugier à l’intérieur du bâtiment.
Un tour effectué au Chdo a permis de constater les conditions dans lesquelles les blessés sont entretenus. Le chef de la police judiciaire du commissariat central de Porto-Novo, rencontré au Chdo, était au chevet des blessés évacués dans ce centre hospitalier. C’est sur les lieux que le médecin en chef de garde a confié qu’un autre blessé par balles a été aussi évacué au Chdo. Du nom de Marcel Hounto, ce dernier a été atteint d’une balle au niveau de la loge cervical et serait dans un état critique. Des dispositions seraient prises par les responsables administratifs du Chdo afin que les blessés, présentement au nombre de trois, bénéficient de soins adéquats. Pour l’heure, selon les sources policières, les enquêtes se poursuivent afin que ces vils individus soient arrêtés et punis selon la loi.
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