Café des Leaders : «La série des débats nous a permis de cerner le contour du concept de Développement»

«Café des Leaders (Cdl)». Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est le «Think tank» que Célestine Zanou, Présidente du mouvement Dynamique du Changement pour un Bénin Débout et ancienne Directrice de Cabinet du Président Kérékou, fait germer au Bénin depuis mars 2013. Initiative donc de Célestine Zanou, le Cdl est un rendez-vous mensuel de réflexions et de propositions, sur les problèmes de développement du Bénin, réunissant des personnalités de différents horizons socioprofessionnels et intellectuels.

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La rencontre de ce mois de septembre, a été consacrée au bilan de ce qu’on peut appeler la saison I du Cdl. Ce bilan satisfaisant se décline en ces quelques mots : six mois d’existence. Cinq thèmes abordés… «Paix, Prospérité et Développement» ; «Quel modèle économique pour le Bénin» ; «La gouvernance économique» ; «La gouvernance Juridique» ; «La gouvernance politique». Six communicateurs spécialisés.  Soixante Leaders au compteur des «participants». Présence sur Facebook, avec un réseau de 60 membres à travers le monde. Ci-dessous le discours-bilan de la Présidente Célestine Zanou. Et aussi, le témoignage élogieux et évocateur de Réné Zinsou.

DISCOURS  OUVERTURE CDL/ BILAN 1 PAR MME CELESTINE ZANOU NOVOTEL  Le 25/09/2013

Chers Amis Leaders

Distingués invités

Le Bénin notre pays est le seul que nous ayons le devoir de bâtir ensemble. Il nous a vus naître, il nous a formés et il n’est pas exagéré d’affirmer, qu’il nous a accompagnés de son énergie bienfaitrice.

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Pour cela,

Le lui rendre par devoir de reconnaissance, c’est veiller à son image, c’est réfléchir à sa construction et à son développement, c’est le préserver d’une déchéance qui ne peut qu’être préjudiciable à nous, aux plus jeunes d’entre nous et surtout à la postérité c’est-à-dire nos enfants.

Ce devoir incombe à tout citoyen béninois digne, honnête et juste surtout par ces temps où le délabrement politique et socio-économique nous interpelle, délabrement fait d’amateurisme, de mélange des genres et d’incompétence notoire qui constituent autant d’insultes à l’intelligence.

Le Café des Leaders auquel vous avez cru depuis quelques mois déjà, est une réponse à ce délabrement installé, à  cette  déchéance  économique, politique, intellectuelle et morale qui se profile au Bénin et y avance à grands pas.

Le Café des leaders est pour que jamais il ne soit dit : «où étaient les fils et filles de ce pays ?»

Le Café des leaders, c’est notre partition, notre contribution, notre conviction pour un Bénin Debout car comme le dit Jean Paul Sartre, «l’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous.»

Heureux donc que l’enthousiasme d’aimer ce pays et de le servir de quelque position que ce soit, ne nous ai jamais quitté.

Chers Leaders du Café des Leaders,

La liberté de réflexion et d’action collective conférée par la Démocratie, nous a permis donc de créer ce creuset pour y échanger et partager sur le devenir de notre pays le Bénin.

La nécessité de promouvoir dans notre pays et dans l’intérêt de son vaillant peuple le débat d’idées porteur de développement fut notre seul leitmotiv.

La conscience patriotique et l’ardent désir d’agir ensemble fut notre vrai  moteur à l’action.

Le CDL a ainsi pris forme autour, sur et pour les idées dans le monde social, économique et surtout politique ; monde politique qui, à lui seul, reste le levain en tout et pour tout. Ce fut d’ailleurs notre constat collectif dans un fil de discussion parti de « Paix Prospérité et Développement » et qui nous a conduits  à l’inévitable gouvernance politique dont la qualité reste le déterminant de tout.

Mesdames, Mesdemoiselles  Messieurs, chers Leaders

Ne pas faire la politique est un choix mais… ne pas s’occuper de la politique et de l’Homme Politique est un choix de suicide, un harakiri  que je ne souhaite à personne à quelque niveau où il se trouve puisque la politique et l’Homme politique s’occuperont dans tous les cas et  d’une manière ou d’une autre de vous. Parlant de Femmes en général, Fernanda  Nissen,  femme politique Norvégienne avait dit: «si les femmes veulent avoir leur mot à dire dans la vie qu’elles mènent, elles  doivent faire la politique», et à moi d’affirmer récemment en Guinée-Conakry que cela est valable pour tout être vivant et ce n’est pas le rappeur sénégalais Matador qui dira le contraire.

Alors, chers compatriotes, le chemin est tout indiqué si vous voulez améliorer votre quotidien, si vous voulez assurer un meilleur avenir à vos enfants ou si tout simplement vous aspirez à la quiétude et à la paix chez vous et autour de vous.

C’est dans cette logique de s’intéresser de près ou de loin à la RES PUBLICA que le CDL reste et demeure pour nous qui y avons cru, pour vous qui y travaillez constamment et assidument, un cercle de réflexion, un espace d’échange, une école d’analyse, de partage et de propositions à la Nation dans le seul but de constituer pour notre pays et son peuple, pour l’Afrique et ses habitants, un THINK TANK, porteur de développement et d’épanouissement intellectuel, physique et moral.

Ma reconnaissance est grande à tous ceux et celles qui ont porté l’initiative et continuent de l’entretenir.

La série des débats généraux nous a permis de cerner le contour ô combien complexe du concept de Développement dont il faut savoir la finalité concrète, en comprendre les principes élémentaires pour être à même d’agir pour le bien être de tous ; suivront dès le mois prochain, les thématiques : santé, éducation, justice, énergie, environnement, transport, fiscalité, assurances etc… ces branches qui feront de l’arbre CDL, le guide réaliste, la source d’inspiration objective des dirigeants et autres décideurs.

Mes chers amis,  

L’exercice du CDL sur plusieurs mois nous a permis collectivement de trouver du sens à la chute et de nous approprier toujours collectivement les ressorts pour rebondir.

Avec ce «petit rien» qui nous rassemble tous les mois et avec nous la Fondation Konrad Adenauer,

J’ose croire que cette première étape a semé en chacun de nous le germe de l’interrogation légitime et bien plus, les racines et les ailes susceptibles de nous faire prendre un envol parce qu’aucun pays ne se développe avec la panne de l’élite, une élite démissionnaire, une élite mise à l’écart ou qui a fait le choix du silence ou de l’indifférence. Vous avez donc fait le bon choix.

Chers Leaders, pour notre pays le Bénin

L’instant présent  n’a pas de rêve, il ne fait pas rêver,

L’instant présent doit disparaître,

L’instant présent, nous devons le prendre,

L’instant présent, malgré son état  est encore  notre chance.

Je l’ai affirmé  aux premières heures du CDL et vous le réaffirme à nouveau afin que rien n’émousse notre détermination à sortir le Bénin de sa situation actuelle.

Bon Café

Chaud Café

Doux Café

Je vous remercie

«Je suis impressionné par vos discussions», dixit René Zinsou

Je suis impressionné par vos discussions, par l’engagement qui se dégage de vos positions, et ça me rappelle une période de notre parcours qui nous a conduits jadis à la création de la Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France.

Déjà à cette époque 3 ainés ont marqué de manière indélébile notre démarche vers l’action dans une pensée réellement structurée. Je veux leur rendre hommage ici parce que c’est grâce à leur détermination que nous avons pu nous-mêmes bien réfléchir et essayer de réveiller les masses africaines à cette époque ; je voudrais les nommer pour que vous sachiez bien le rôle qu’ils ont pu jouer au niveau des étudiants de l’époque : Ly Abdoulaye, Béhanzin Louis, Amorin François ; seul Béhanzin nous a quittés ; mais Ly Abdoulaye vit sa retraite, sa vieillesse je veux dire, de même qu’Amorin François ici même à Cotonou.

Déjà à cette époque une femme s’était dégagée dans l’action et a pu prendre la tête de notre détermination ; et je voudrais respecter aussi sa mémoire en ce jour et la nommer également : Solange Faladé. Elle fut la première présidente des Etudiants d’Afrique Noire à l’époque.

Mais ce que je voudrais retenir surtout ici devant vous, après vous avoir écoutés et ceci je l’ai souvent dit à monsieur le professeur Ahoyo ici présent, il reste permanent, en tout cas dans mon esprit, que seuls ceux qui participent à l’action et qui la vivent réellement doivent hériter du pouvoir.

Si vous n’avez pas présent à l’esprit cette détermination, alors vos réflexions comme vos préoccupations n’aboutirons pratiquement jamais. Donc il est clair, -j’ai entendu tout à l’heure quelqu’un parmi vous se demander quelle était la finalité- eh bien la finalité c’est prendre le pouvoir ; prendre le pouvoir pour l’exercer concrètement, prendre le pouvoir pour réorganiser le pays, prendre le pouvoir dans l’aboutissement de ce qu’on croit être le bon pour le peuple. Agir de la manière qui est la vôtre, agir concrètement pour en laisser le soin à d’autres est une erreur et nous l’avons commise souvent dans le passé.

Et je voudrais remercier la présidente parce que je me souviens aussi qu’il y a quelques années, en 2006, elle m’a fait l’honneur de me rejoindre à Paris et nous indiquer que nous étions entrain de nous tromper ; eh bien aujourd’hui je vous dis que nous nous sommes trompés. Se tromper, nous amène aussi à réfléchir à partir de l’action qui a été mauvaise dans un passé récent, réfléchir pour améliorer la route, réfléchir pour aboutir au bon port et je vous le répète et ce sera le mot de la fin, vous ne devez jamais perdre de vue que la finalité c’est le pouvoir et le prendre ; sa conquête est nécessaire pour faire aboutir toutes vos préoccupations.

Mais je voudrais en terminant vous remercier encore et souhaiter que nous nous retrouvions souvent dans le vert paradis de l‘amitié, de la fraternité pour nous reposer des fatigues du chemin.

Je vous remercie

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