Décès répétés des artistes Béninois : les causes selon les gardiens de la tradition

Les décès successifs des artistes qui préoccupent beaucoup de Béninois a des causes profondes selon l’Association d’étude de Fâ et des médecines traditionnelles (Acefmetra) au cours d’une cérémonie de consultation et de sacrifice aux artistes béninois le 26 juin 2013.  Flash back sur les grandes révélations qui y ont été faites. 

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S’ils peuvent  se retenir  d’exprimer leur amertume au passage de vie à trépas d’artistes béninois âgés, il est difficile pour les Béninois de contenir leur exaspération au décès de plus jeunes talents du monde musical. Celles de Zouley Sangaré, de Riss-cool et plus récemment de Bluv,  jeune chanteur du talentueux groupe All-Baxx continuent de faire frémir les fans de vedettes béninois qui se demandent « A qui le tour ».  Ces décès qui, par leur caractère parfois mystérieux, paraissent surprenantes pour nombre de Béninois, ne le sont pas pour les gardiens de la tradition. Réunis au mois de juin 2013 les dignitaires des cultes vodoun ont, à l’issue d’une cérémonie de consultation et de sacrifice aux artistes béninois, relevés des signes troublants qui  mettent en garde les artistes.  Selon les révélations faites par les prêtes fâ au cours de cette cérémonie, les artistes devront délaisser des comportements prohibés récurrents chez eux. Notamment le non respect des closes de pactes signés avec des divinités. Aux dires des dignitaires de cultes  vodoun nombre  d’artistes au terme de gloires obtenues par l’action des divinités n’honorent plus leurs promesses. Toute chose qui attire sur ceux-ci la colère des divinités.

Des signes et des révélations troublantes

Premier signe de la consultation géomantique du fâ, le «Tchè Aklan» dénonce les mesquineries. Rapporte le magazine Hwendo dans sa parution d’août 2013, ce signe révèle des actes de tromperies au sein des artistes béninois. Des coup-bas et beaucoup de sournoiseries amèneront, à en croire  les révélations, les artistes à s’entre-vouloir au point de provoquer leur propre mort. Pour y remédier indique le Fâ, c’est aux jumeaux et au dieu Sakpata qu’il faille recourir.  Autre signe, le «Tchê médji». La mythologie de ce signe  apprend que des fruits verts tombent pendant que ceux mûrs sont imperturbables. Des interprétations, il ressort que dans le monde musical béninois des anciens artistes provoqueraient la disparition de jeunes pousses. Dans ce même signe, apprend-t-on, le Fâ proscrit  l’adultère, les pratiques homosexuelles et les avortements. Dernier signe, le «Abla gbidi yêkou». Avec ce signe, c’est la méchanceté et les querelles intergénérationnelles qui refont surface. Des vétérans de la musique béninoise pour régner n’hésiteraient pas à confier les jeunes talents aux divinités. Oubliés avec des progénitures laissées pour contre, après avoir tout donné  pour l’émergence de la musique béninoise, des âmes d’anciens musiciens réclament justice. De même révèle ce signe, il y aura la survenue  d’atroces maux de ventre chez des artistes. La solution à tous ces problèmes selon le Fâ est d’appliquer le principe d’une prospérité équitablement partagée dans ce milieu. Quant aux artistes, il leur est surtout recommandé le respect de la hiérarchie et de la parole donnée.

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