Komi Koutché pour la valorisation des radios communautaires et des locuteurs en langues nationales

Le ministre de la Communication, Komi Koutché, a tenu ce mardi 24 septembre, à son Cabinet, une séance de travail avec le bureau de la Fédération des radios communautaires et des locuteurs en langues nationales. Occasion d’annoncer un «partenariat responsable» entre ces acteurs du monde des medias et leur ministère de tutelle. 

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Un peu plus d’un mois après son arrivée à la tête du ministère de la Communication, des Technologie de l’Information et de la Communication (Mctic), le ministre Komi Koutché continue les séances de prise de contact avec les acteurs de son département. Dans l’après-midi de ce mardi 24 septembre, il s’est entretenu avec  le bureau de la  Fédération des radios communautaires et assimilées du Bénin (Fercab) et les locuteurs des langues nationales des radios et télévisions béninoises. La séance s’est tenue dans la salle de presse du Mctic.

Elle a été une occasion pour les hôtes du ministre Koutché, de dénoncer le traitement dont ils font objet. Les représentants des trente-six radios communautaires que compte le Bénin, et les locuteurs en langues nationales, sont venus de tous les départements du Bénin, pour dire à leur ministre de tutelle combien de fois ils sont marginalisés. «Les radios communautaires sont oubliées pour beaucoup de sujets d’intérêt national», a déploré Lambert Dogo, président de la Fercab. En guise d’illustrations, Lambert Dogo fait savoir que rares sont les séances organisées pour expliquer aux acteurs des radios communautaires la question du passage de l’analogique au numérique. «Nous sommes bleus dans ce domaine», a-t-il avoué. Pire, les radios communautaires ne sont pas représentées dans la Commission nationale en création, pour gérer cette transition vers le numérique. Toutes les interventions sont allées dans le même sens que Lambert Dogo, d’autres exemples à l’appui. Entre autres problèmes soulevés, il y a la vétusté des matériels des radios communautaires,  la viabilité sociale et économique de ces radios, dans les années à venir. Car, ces radios sont «défavorisées» au niveau de l’aide de l’Etat à la Presse privée. Simplement parce qu’il leur est difficile de remplir les conditions fixées par la Haac pour en bénéficier.

Discriminés dans le cadre des différents programmes de formation initiés à l’intention des professionnels des medias, les locuteurs en langues nationales craignent pour la relève à leur niveau. Ils n’oublient pas non plus  leur marginalisation dans le cadre de l’attribution de la Carte de Presse de la Haac.

Partenariat de valorisation

«Vous êtes une valeur que nous ne valorisons pas souvent», a reconnu le ministre Koutché. Qui a ajouté que ces animateurs de radios communautaires et locuteurs des langues nationales, sont «en amont et en aval de la consolidation de notre démocratie».  Car les émissions de ceux-ci sont destinées aux populations à la base, cette majorité des Béninois des zones rurales. Et c’est le moment de corriger le tir : «Je voudrais que nous nous donnions la main, pour valoriser ce que vous faites», a souhaité Komi Koutché. Qui a fait quelques annonces pour montrer que, désormais, les choses ne seront plus comme avant. Il sera procédé à l’intégration des animateurs de radios communautaires dans la Commission nationale du passage de l’analogique au numérique. Ses hôtes du jour et lui auront deux autres rencontres, avant la fin de l’année. La première rencontre sera un atelier d’échanges sur le passage de l’analogique au numérique. La seconde sera consacrée à l’adoption de la feuille de route de leur partenariat pour l’année 2014.

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