Le taux directeur d’une banque centrale et ses incidences macroéconomiques

Pour réguler l’activité économique, les banques centrales se dotent de plusieurs politiques monétaires dont celle de la manipulation à la hausse ou à la baisse de leurs taux directeurs. En effet, les taux directeurs peuvent être expliqués comme étant le taux d’intérêt principal de chacune des banques centrales, dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales.

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En réalité, les taux directeurs constituent un véritable instrument utilisé lors des opérations de refinancement par les banques  centrales, pour alimenter les banques secondaires en liquidités. Donc c’est un véritable baromètre du coût du crédit.

Les taux directeurs permettent aux banques centrales d’orienter l’activité économique afin de contrôler la croissance dans un espace monétaire. Ceci, en contrôlant, par exemple, le taux de l’inflation, dans l’objectif de la maintenir dans les normes favorables à la croissance.

Il existe, en fait, trois taux directeurs dont les noms peuvent varier en fonction des pays, selon la tendance (du plus faible au plus élevé) : Ainsi, peut-on citer le taux de rémunération des dépôts, le taux de refinancement, appelé « taux refi », le  taux d’escompte ou taux du prêt marginal.

Les taux directeurs, ainsi définis, agissent sur le taux de change, sur le coût du crédit, et aussi sur l’inflation. Le tout dans l’objectif de réguler l’activité économique d’un pays ou d’un espace économique, à travers des mécanismes divers.

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Ainsi, sur le plan macroéconomique, la banque centrale agit sur le coût du crédit et la rémunération des liquidités, dans le cadre de sa  politique monétaire. Ceci, pour contrôler l’offre et la demande de  crédit, l’évolution des prix (inflation) et le  taux de change de sa monnaie.

Concernant l’offre et la demande de crédit, le taux auquel une banque emprunte auprès de la banque centrale (par exemple  3 %), est répercuté sur les ménages ou les entreprises, à un taux légèrement supérieur (par exemple 3 % (taux de la banque centrale) +1 % (marge de la banque commerciale), soit 4%. Mais, uniquement pour les emprunts à court terme car les taux de la banque centrale sont des taux à court terme. Ainsi, les taux directeurs fixés par la banque centrale, influencent indirectement les taux d’intérêts  qui seront proposés aux ménages et aux entreprises, par les banques commerciales. Le taux d’intérêt étant un élément influençant les décisions d’investissement,  (lorsqu’elles sont financées par un crédit), la banque centrale régule l’investissement, et peut ainsi réduire la surliquidité, à travers le surinvestissement. Alors, en réduisant son taux directeur, une banque centrale encourage l’épargne, à travers le taux d’intérêt favorable qu’offriront les banques centrales.  

Par la même politique de la baisse ou de la hausse des taux directeurs, une banque centrale influe sur le taux de change d’une monnaie. En effet, une hausse des taux d’intérêt implique une meilleure rentabilité du prêt, pour le prêteur (par exemple hausse du taux d’intérêt de 2,8 % à 4 %). Les prêteurs éventuels vont donc avoir tendance à se diriger vers ce marché. Ce marché sera alors prisé, par rapport à d’autres (en achetant par exemple des actions ou autres titres issus de ce marché). Tout en sachant qu’acheter des obligations revient à prêter de l’argent, qui sera remboursé avec un taux d’intérêt défini ou non, au préalable. Or, ces titres sont libellés dans une monnaie particulière (par exemple le Naira). Ainsi, la demande pour cette monnaie va devenir plus forte, et sa valeur va s’élever sur le marché des devises. C’est ainsi qu’une hausse du taux d’intérêt peut avoir tendance à augmenter la valeur d’une devise sur le marché des changes.

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