Les gardiens de la tradition s’opposent à une révision opportuniste de la Constitution

Venus de toutes les régions du Bénin, les intellectuels traditionnels se sont réunis, samedi 14 septembre dernier, pour réfléchir sur la situation sociale « chaotique » que traverse le Bénin, actuellement. C’est à l’occasion de leur 13ème conférence qui s’est déroulée à l’Isba, sur l’initiative de l’Iniref.  

Publicité

Ils sont venus des quatre ordres patriotiques du Bénin, dont l’ordre de Gur-volta, l’Ordre des wassangari, l’ordre des Yoruba-Nago et l’ordre des ressortissants et originaires de Tado, pour répondre à l’appel de l’Institut International de Recherche et de Formation (Iniref). Cette 13ème conférence est axée sur la thématique : «valeurs cardinales et acteurs pour une bonne gouvernance au Bénin».

Aux dires du Président de cet institut, à l’ouverture des travaux, cette 13ème conférence intervient à un moment où «les crises socio-économiques et politiques sont à leur comble dans le pays.» A preuve, le Professeur Hounkpati Capo, rappelle quelques faits de l’actualité, dont la révision de la Constitution, sujet à polémique dans le pays, la rareté des pluies qui a dérouté le pouvoir en place, au point où le Président de la République ait décrété une semaine de prières à cet effet, la décision d’un second Forum sur l’Education sans l’application des issues principales du premier forum…

Ainsi, au cours de la conférence, les participants ont été exhortés à mener leurs réflexions sur la mauvaise gestion grandissante au Bénin, la ruine de l’école béninoise, les crises sociales et autres.

Au terme des travaux, après débat, les participants ont étudié et adopté une déclaration  sur les valeurs cardinales, sans lesquelles les crises sociopolitiques et économiques devraient encore perdurer, pendant longtemps. Aussi, annoncent les participants, ils sont opposés à une révision opportuniste. Tout en rappelant certains éléments, dont la prise en compte des exigences de la souveraineté, de la reconnaissance des langues nationales comme langues administratives et d’instruction, l’intégration des cliniques tradi-thérapeutes au système national de la santé, qu’ils souhaitent voir dans toute nouvelle Constitution, si révision devrait-il avoir. Pour finir, les intellectuels traditionnels s’opposent au second Forum sur l’Education prévu pour très bientôt.   

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité