Maxime Houédjissin intronisé Daah Sètondji Woudji-Woudji

(Il devient membre de la Cour royale) Nouveau promu à la succession de Houédjissin Hlekpe, premier occupant du trône de la Collectivité Houédjissin, l’Honorable Maxime Houédjissin a été intronisé Dah. C’était à l’occasion d’une cérémonie organisée le samedi 31 août dernier, dans la cour du Palais Singbodji d’Abomey, en présence de nombreuses personnalités politico-administratives.

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La prophétie vient de s’accomplir. Désigné par son grand-père alors qu’il était tout petit, pour s’asseoir sur le trône de la Collectivité Houédjissin d’Abomey, il y a une soixantaine d’années, l’Honorable Maxime Houédjissin y est désormais. Samedi 31 août dernier, à l’occasion d’une cérémonie organisée au Palais royal Singbodji d’Abomey, l’ancien député a en effet été intronisé Dah Houédjissin, Chef de la Collectivité familiale, par sa Majesté Dada Dedjalagni Agoli-Agbo, Roi d’Abomey. 

La cérémonie d’intronisation de Dah Houédjissin, qui a eu lieu devant des sages et dignitaires de la Cour royale d’Abomey, et du Royaume ami de Nikki, a  débuté par la cérémonie dite ‘’kpoguè’’. Cérémonie au cours de laquelle,  le nouveau promu à la succession de Houédjissin Hlekpe, grand ami inséparable du Roi Glèlè, et premier occupant du trône de la Collectivité Houédjissin, suivant le rituel, reçoit les bénédictions de sa Majesté Dada Dedjalagni Agoli-Agbo. Finies les bénédictions, place à la cérémonie d’intronisation proprement dite. Cette dernière a commencé avec l’arrivée majestueuse de sa Majesté dans la cour du Palais royal, où attendait un monde impressionnant. Une fois le roi installé, l’Honorable Maxime Houédjissin, déjà dévêtu, sera revêtu des différents attributs de Dah, les uns après les autres, au troisième appel de son prénom, Maxime, auquel il répondit trois fois «wéyi». Si à chacune des étapes du rituel de l’intronisation, sa Majesté Dada Dedjalagni Agoli-Agbo, actuel occupant du trône des Houégbadjavi, a donné ses bénédictions au troisième successeur de Houédjissin Hlekpe, les sages de la Cour royale, eux, ne manqueront pas de rappeler à ce dernier les interdits du titre de Dah.

Sètondji Woudji-Woudji, nom fort

L’Honorable Maxime Houédjissin, descendant de Vodounon Bahizi, l’ancêtre des Houédjissin, a, lors de la cérémonie de son intronisation, décidé de se départir de son prénom français, Maxime. Ainsi, il lui a été donné l’occasion de choisir un nom qui est un nom fort. Et l’Honorable, désormais Dah Houédjissin, a choisi pour nom fort, Sètondji Woudji-Woudji. Le ‘’Sètondji’’, l’Honorable le justifie par son accession au trône de la Collectivité Houédjissin, qui avait été décidé par son grand-père, il y a une soixantaine d’années, et que Dieu, «Sè en fongbé» a exaucée aujourd’hui.

La cérémonie d’intronisation, qui a pris fin par la cérémonie ahossankouê, à la fin de laquelle le nouveau Dah a esquissé quelques pas de danse, et fait 7 fois le tour du baobab sacré de la devanture du palais, suivi d’une balade à travers la cité royale d’Abomey, revêt une grande importance. Elle confère à l’Honorable HOuédjissin, non seulement le titre de Dah, mais aussi de Chef de la Collectivité Houédjissin d’Abomey. Et à ce titre, il siègera à la Cour royale en tant que Gbonougan et ami.

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Rappelons que la cérémonie d’intronisation de Dah Houédjissin a connu la participation de plusieurs personnalités politico-administratives, dont plusieurs ministres du Gouvernement et des députés à l’Assemblée Nationale.

Impressions de quelques autorités

Eugène Azatassou, Coordonnateur national des Fcbe

«C’est une très belle cérémonie. Moi, j’ai observé le rituel et j’ai analysé dans le rituel toute notre histoire. A un moment donné j’ai fermé les yeux et je me sentais revivre à ces moments, ou à cet endroit-là, le cœur du Royaume de Danhomè. Et c’est d’ici que c’est dirigé. Je suis venu soutenir Dah Houédjissin.»   

Léon Bani Bio Bigou, Secrétaire Général de l’UAC, Conseiller spécial du Roi de Nikki et Chef de la délégation venue du Royaume de Nikki

«Mes impressions sont excellentes.  Vous avez vu comment je suis très  gai, très content. C’est la preuve  palpable que nos valeurs traditionnelles, que nos structures traditionnelles sont encore vivaces. Et mon ami Dah Houédjissin, c’est un ami personnel, on a fait l’Assemblée ensemble. Il m’a fait l’honneur de m’inviter et je suis arrivé avec une délégation  de 40 personnes, dont 19  cavaliers, pour lui montrer la sincérité, la profondeur de l’amitié et l’attachement que j’ai pour lui.

A travers ces cérémonies  je constate que c’est l’alliance, l’amitié, l’entente solide entre Abomey et Nikki. Et comme moi-même, à Nikki, je suis Yérimansonmon, c’est mon titre conféré par notre empereur  Batonou  Sinaboko Sirekora 3 de Nikki, et ça veut dire Conseiller spécial de Sinaboko Sirekora 3 de Nikki, et c’est à ce titre que je suis arrivé pour partager cette joie, avec nos frères et amis du Royaume   d’Abomey, partager nos joies, partager notre satisfaction, et à travers ce travail-là, sceller l’amitié qui existe entre le Royaume d’Abomey et l’Empire Batonou de Nikki, et à travers ces deux entités, toutes les entités royales et de chefferie coutumière du Bénin et d’Afrique.»  

Yacoubou Malèhossou, Député à l’Assemblée Nationale, Représentant du président de la Rb

«Comme vous savez, c’est un frère, en dehors de ça, c’est un député à l’Assemblée Nationale et président d’un parti. En tant que politicien, même si on laisse le côté des frères, je dois venir le soutenir. C’est quelqu’un que je connaissais il y a longtemps, et voir tout ce qu’il a fait à Abomey, surtout pour le plateau d’Abomey, nous devons venir le soutenir, et c’est ça que je suis venu faire. Et il y a beaucoup d’autorités qui sont là et mon président, le président de mon parti, le président Léhady Vinagnon Soglo, m’a désigné pour venir le représenter ici, donc je suis ici à deux titres, Malèhossou Yacoubou et représentant du président de la Renaissance de Bénin.»

Zépherin Kindjanhoudé, Président Udd Wologuèdè

«Merci d’avoir pensé à ma modeste personne sur la question de  l’intronisation de l’honorable Houédjissin. Ma présence a deux raisons fondamentales. D’abord, c’est un ainé politique, c’est un frère de sang et il est chef de parti comme moi, et rien que par l’esprit donc de corps, ma présence était indispensable. Il y a deux raisons qui fondent ma présence. Deuxième raison, on sait que je suis preneur, moi Kindanjoundé Zéphirin, de tout action qui participe de la pérennisation de nos valeur ancestrales et culturelles»    

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