De par leurs positions divergentes au sujet du projet de révision de la Constitution, les militants – pas des moindres – de la Renaissance du Bénin, dont la position de certains est toujours attendue, mettent de facto le président Léhady Soglo dans une posture inconfortable.
Dans la maison Renaissance du Bénin (Rb), tout porte à croire qu’on ne parle plus le même langage. En tout cas pas au sujet de la réforme de Boni Yayi relative à la révision de la Constitution du 11 décembre 1990, sur laquelle les militants «Houézèhouè» – non pas des moindres – ont clairement affiché leurs divergences.
On se rappelle qu’il y a de cela quelques jours, Nicéphore et Rosine Soglo, respectivement président d’honneur et fondatrice du parti la Renaissance du Bénin, avaient exprimé, sans ambages, lors d’une rencontre au siège du parti, leur opposition au projet de révision de la Loi Fondamentale du Bénin. A l’opposé du non catégorique des géniteurs du jeune président de la Rb, se trouve l’avis d’autres membres très influents, comme l’ancien ministre Blaise Ahanhanzo-Glèlè et le député Yacoubou Malèhossou, qui n’ont cessé d’affirmer et «réaffirmer» leur soutien, qui se veut indéfectible aux idéaux du Chef de l’Etat.
Il y a encore quelques mois, alors ministre de l’Environnement, Blaise Ahanhanzo-Glèlè, lors d’une descente à Abomey, fief du parti, avait organisé une marche pour dire son adhésion à la révision de la Constitution.
Déjà participant de cette marche pour soutenir la révision, l’honorable Yacoubou Malèhossou s’est à nouveau illustré samedi dernier. A Abomey où il s’était rendu pour soutenir Maxime Houédjissin intronisé Dah, le député s’est clairement départi de la position de Nicéphore et Rosine Soglo, en rappelant que le «président Léhady Vinagnon Soglo est avec le Président Yayi Boni». Et «si le président Léhady Vinagnon Soglo n’a rien dit, je crois que nous sommes sur la bonne voie», a-t-il précisé.
Avec cette divergence de points de vue, de ses militants au sujet du projet à polémique de Boni Yayi, la Rb déjà engluée dans de nombreuses crises internes, et mal lotie au sein de la majorité présidentielle, se trouve dans une position assez délicate. Une position qui ne profite guère à la cohésion de la formation politique. Et Léhady Soglo, qui jusqu’à présent a bu la tasse du mutisme, doit désormais prendre ses responsabilités de leader du parti, afin de rétablir l’ordre qui a quasiment déserté le forum.
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