Tarif Extérieur Commun de la Cedeao : l’autre menace sur l’économie béninoise

Le Tarif Extérieur Commun est l’un des meilleurs outils de l’intégration économique dans un espace économique. Annoncé pour très bientôt dans l’espace Cedeao, il ne sera pas sans inconvénients sur les pays membres, notamment le Bénin. Janvier 2014, c’est la date annoncée, pour la mise en œuvre du Tarif Extérieur Commun (Tec) dans l’espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Ainsi, les 15 pays de cet espace devront harmoniser leur tarif douanier, au niveau de leurs diverses frontières. L’avantage de cette mesure est la suivante : les différents pays concernés bénéficieront d’une grande facilité, dans leurs échanges commerciaux.

Publicité

Seulement, le Tarif Extérieur Commun ne reste pas sans inconvénients. Il peut être désavantageux pour certains pays, dont le Bénin, qui partage plusieurs kilomètres de frontières avec le Nigeria. Il n’est plus à rappeler que la mise en œuvre du Tec implique une dynamisation de la production locale.  Ainsi, l’économie du Bénin s’annonce fragilisée par cette mesure. Et ceci, pour deux raisons principales. La première, reste liée à la problématique de la production locale. Ainsi, faut-il constater que le Bénin produit peu. Et d’ailleurs, le peu de produits fabriqués au plan local, souffre encore des difficultés de normalisation. Alors, l’on est en droit de se poser la question de savoir ce que le Bénin mettra dans sa balance, pour prendre part à cette bataille d’échanges commerciaux, notamment avec le Nigéria qui devrait être sa première cible, à cause de son vaste marché de consommation.

La seconde raison rejoint l’interrogation des lignes précédentes. Car, elle  est liée à la situation du poids non moins négligeable de la réexportation, dans les relations commerciales bénino-nigérianes.

A l’analyse de l’allure actuelle des choses, la mise en œuvre du Tarif Extérieur Commun (Tec) Cedeao, ne fera que renforcer la politique de réexportation dont souffre actuellement l’économie béninoise. Ainsi, s’instaurera une concurrence déloyale qui va décourager davantage la production locale. Il urge alors que les autorités béninoises se donnent les moyens de cette politique d’intégration économique, en élaborant ou en mettant en œuvre des politiques d’intensification de la production locale, et décourager les réexportations. Ceci évitera au Bénin, l’affaiblissement de son tissu économique, et lui permettra de tirer une meilleure part du Tec-Cedeao, dès sa mise en œuvre.

Publicité

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité