1990-2015 : le Renouveau Démocratique béninois dans tous ses états

Nous démarrons aujourd’hui une série de chroniques liées au passé récent de notre pays, avec deux balises qui nous interpellent : 1990 et 2015. Et donc, il est important que nous expliquions le sens de ces deux balises, le pourquoi de leur choix, avant d’aller plus loin et vous présenter le menu de nos développements pour les prochaines analyses, au cours de cette série de chroniques sur un quart de siècle très mouvementé, de 1990 à 2015, avec «deux années par anticipation» !

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Deux «grandes années», pour faire ce quart de siècle !

D’ici à 2015, le Bénin aura à faire face aux plus grands problèmes de son Renouveau Démocratique, devrions-nous affirmer, d’emblée, pour planter le décor. 1990 est le début de toute cette épopée. Avec la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation et toutes nos Espérances.

C’est l’année où tout a commencé, un Nouveau Départ, avec l’adoption d’une nouvelle Constitution, et surtout l’avènement du premier régime réellement démocratique du pays, désormais connu sur la Scène Internationale sous le nom de «République du Bénin», en rupture avec «l’ancien Dahomey» et la précédente dénomination de «République Populaire du Bénin» (1975 à 1990)…

Quant à 2015, cette année est connue pour être celle de l’échéance des Objectifs du Millénaire pour le Développement, et leur transformation en Objectifs du Développement Durable. Mais, sur un plan plus politique, plus proche de nous, 2015 est aussi l’année où le mandat des actuels députés va prendre fin. Et donc, il va falloir renouveler notre Parlement en allant aux Législatives. Surtout que, entre temps, d’autres élus du Peuple, sur le plan local cette fois-ci, auraient été choisis, espérons-le en 2014, par les Elections Municipales et Communales. Sauf si les deux élections sont couplées, comme le craignent certains observateurs.

Ce qui nous amène au menu

Nul ne peut manquer de remarquer qu’actuellement, le pays va mal, très mal même, sur plusieurs plans : économique, politique et même sur le plan de la Justice sociale. La crise de confiance est grande et le fossé entre les gouvernants et le Peuple est de plus en plus important. Le tumulte est total et le brouhaha quotidien, beaucoup de bruits qui ne résolvent en rien les graves problèmes qui interpellent toute la Nation.

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Les turbulences sont palpables, et l’on peut anticiper leurs répercussions sur les deux prochaines années, et les échéances majeures qui vont les marquer, d’ici à 2015.

Il s’agira également de mettre en Lumière l’action de certains Hommes-Clés au cours de cette période, par des «Focus sur…», ou sur des faits notables qui ont eu un impact important sur la suite des évènements et sur le cours des choses, par des «Zooms et des Arrêts sur images…» !

Voici donc le menu de ce qui va nous rassembler pendant les prochaines chroniques que nous vous invitons à ne point manquer…

De la Conférence Nationale à la première alternance politique !

En ce fameux jour de Février 1990 qui a vu l’élection de Monsieur Nicéphore Dieudonné Soglo au poste de Premier Ministre, beaucoup d’espoir était permis aux Béninois. Enfin, un Nouvel Homme prenait en mains le pays, pour «une autre Destinée» que la catastrophe certaine vers laquelle il était en train de sombrer, après 17 années de dérives politico-idéologiques et de mauvaise gouvernance caractérisée, avec leurs corolaires de crises économiques et d’Ajustements Structurels programmés par les institutions de Bretton Woods.

Ainsi, si rien n’avait été fait, le pays aurait connu un chaos sans nom, qui aurait donné l’occasion au Génie Béninois, malgré son pacifisme reconnu, de générer l’Apocalypse avant l’Heure :

• soit par une implosion des agents économiques enserrés dans le carcan de la mauvaise gouvernance du régime marxiste-léniniste ;

• soit par une explosion des Forces Sociales qui ne pouvaient plus supporter toute l’oppression de la dictature militaro-marxiste et son appareil répressif tristement célèbre.

Ainsi, la Conférence Nationale de 1990 était perçue comme le remède-miracle qui allait sortir le pays de cette mauvaise pente très glissante, en le rééquilibrant sur tous les plans :

• de nouvelles institutions ;

• une nouvelle rigueur de gestion ;

• de nouvelles normes et orientations économiques ;

• une nouvelle culture démocratique qui a très vite valu au bénin le qualificatif de «Pionnier de la Démocratie en Afrique» et la considération/soutien de la Communauté Internationale et des bailleurs de fonds.

L’espoir était donc grand, pour opérer cette Rupture souhaitée par tout un Peuple, à travers ces Forces Vives.

Du stade «Médiocre», le Bénin est ainsi passé au stade «Brillant», sans une réelle transition, à peine une année, si courte et si exigeante que : Face aux attentes énormes de toute une Nation et de toute la Communauté Internationale, la pression était telle que, évidemment, «le Régime du Président Soglo ne pouvait pas faire plus de miracles». Les attentes étant jugées déçues, le régime fut sanctionné…

Toujours est-il que, contre toute attente, celui qui était décrié cinq années plus tôt, le Général Mathieu Kérékou, est rappelé au Pouvoir par une classe politique qui n’a pas digéré les «attitudes rigoristes», et la «rigueur toute occidentale» (héritée de la Banque Mondiale où le Président Soglo était Administrateur avant la Conférence Nationale)  de ce premier régime du Renouveau Démocratique.

Quand le prédécesseur devient successeur, et vice-versa… Ce sera l’objet de notre prochaine chronique, dans ce retour sur l’Histoire du Renouveau Démocratique béninois, avec «Nicéphore Dieudonné Soglo, notre premier «Focus…»

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