Le double anniversaire de Koffi Gahou

L’artiste béninois créateur polyvalent, Koffi Gahou, fête ses 66 ans de vie et 41 ans de carrière artistique, à travers une exposition-vente d’œuvres d’art, et une soirée de Gala dont les fonds serviront à la création d’un Institut artistique pour former la relève béninoise dans le domaine.  «Que l’Institut artistique ByKof  ouvre ses portes dès le 1er novembre 2014 à Abomey-Calavi».

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C’est en résumé, l’objectif de la célébration du double anniversaire de Koffi Gahou. Artiste béninois créateur polyvalent, l’homme des arts vient de boucler 66 ans de vie et 41 ans de carrière artistique, au théâtre et dans les arts plastiques. Deux évènements de sa vie, qu’il a voulus marquer par l’organisation de l’Exposition-vente 2013/Gala Koffi Gahou 66, a-t-il confié aux médias lors d’une conférence de presse, le mercredi 23 octobre 2013 à la Médiathèque des Diasporas à Cotonou, où se tient l’exposition depuis  le 22 Octobre. Elle a lieu jusqu’au 09 novembre 2013. La soirée de Gala 66, quant à elle, est prévue pour le jeudi 31 octobre  dans la Salle Colombo du Complexe de loisirs «Le Majestic» à Cotonou, à partir de 20h30.

Ces deux événements ne sont pas pour une gloire ou une promotion personnelle de l’artiste, mais sont dans l’intérêt général de la Nation. A ses dires, payer une de ces 200 œuvres, c’est contribuer à la construction de cet institut d’art, pour lequel il s’engage, dans le but de la transmission de son génie artistique à la jeune génération. C’est en réponse à la demande de plusieurs compatriotes, qui veulent savoir si l’artiste prépare un de ses enfants pour prendre sa relève. Mais, l’artiste est plutôt  dans une option de laisser libre main à sa progéniture, dans le choix de leur métier. «Si je suis ingénieur ou chirurgien, il n’est pas dit que mes enfants le seront, eux aussi. Un parent n’impose pas à un enfant son métier. Il le laisse choisir librement son métier.» Confie Koffi Gahou qui ajoute : «Je ne suis pas venu à l’art parce que j’ai raté l’école, mais né dans un milieu où j’ai compris que le travail manuel, c’est un beau métier.» Toutefois, comprenant l’inquiétude de ses compatriotes, comme quoi l’homme meurt un jour. Et les passionnés des arts ne veulent pas qu’un jour cet artiste bibliothèque qu’est Koffi Gahou, parte en fumée, parce qu’il n’aurait pas passé la main à quelqu’un. Mais, l’artiste, conscient qu’il détient en lui un génie qu’il doit transmettre, rassure, «Je prépare autrement ma mort». Et se justifie : «L’objectif de l’exposition-vente, ce n’est pas pour dire, voilà ce que je sais faire. Je veux vendre mes œuvres, pas pour acheter une voiture 4×4, mais pour construire l’Institut. Et dans cette école, je vais enseigner, je vais passer la main à d’autres artistes.»

Tous ceux qui auront payé l’un de ces tableaux ou sculptures exposés à la Médiathèque des Diasporas de Cotonou, auront accès à la soirée de Gala. Les accompagnateurs de ces personnes, quant à eux,  payeront 25.000 F Cfa pour y prendre part. C’est toujours en guise de participation à la construction de cette école d’art. Sont les bienvenues, toutes autres formes de soutien à l’artiste, dans ce projet de transmission de génie artistique à la jeune génération, qui saura, non seulement créer, mais aussi et surtout transformer ce génie en une industrie culturelle pour l’emploi des jeunes dans le domaine des arts.  

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