Affaire NSA – Europe : quand exigences sécuritaires et respect de la vie privée se rencontrent

Née il y a environs 60 ans, la National Security Agency, plus connue sous le sigle de NSA, est une agence de sécurité extérieure créée par les Américains dans le souci de rechercher des informations crédibles sur des cibles à l’étranger, sur demande des dirigeants américains, afin de protéger la Nation américaine et ses intérêts, contre la menace terroriste et contre la prolifération d’armes de destruction massive.

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Cette agence de renseignements qui a entre autres pour activités l’interception d’appels téléphoniques, l’interception satellitaire et  aujourd’hui l’interception sur le réseau Internet, a suscité de nombreux remous et une polémique qui a enflé ces derniers jours, notamment en France.

Lundi dernier, le Chef de la Diplomatie Française a convoqué en urgence l’Ambassadeur des  Etats-Unis à Paris, car on savait depuis juin, que la France avait fait l’objet d’espionnage de la part des Américains, pendant des mois. Mais, on connait désormais avec précision l’étendue de cet espionnage, suite à des révélations publiées par le journal «Le Monde» ce lundi, quatre mois après le début de l’affaire Edward Snowden, et qui ont provoqué l’indignation à Paris.

Nos informations sont tirées du site Web de la Radio Mondiale, Rfi.fr, et publiées par votre journal La Nouvelle Tribune, dans ses dernières parutions. Ces révélations vont-elles bouleverser la nature des relations franco- américaines ? A cette question, des experts se sont prononcés. Il s’agit de : Arnaud Dangean, Jay Carney et Sébastien Laurent. Pour le premier, député européen  et membre du Parti Populaire Européen, tous les alliés s’espionnent, tous les pays s’espionnent. C’est un principe immuable des Relations Internationales. Il ajoute également que les révélations dont il était question sont donc non-constitutif de scoop, parce qu’un hebdomadaire allemand s’est déjà penché sur la question.

S’agissant du second, Jay Carney, Porte-parole de la Maison Blanche, il n’est pas question de renoncer aux écoutes, du côté américain. Enfin le dernier, Sébastien Laurent, Professeur à l’Université de Bordeaux et à Sciences Po, spécialiste des questions de renseignements et de sécurité, analyse que la NSA sert la sécurité des Etats-Unis, notamment dans la guerre économique mondiale qui est devenue une réalité plus forte après la fin de la Guerre froide. Donc dire que la NSA assure la sécurité du monde libre, comme au temps de la Guerre froide, est un argument qui ne tient absolument pas la route. Comme  conséquences qui découlent de cette affaire, on peut signaler l’existence d’un climat  de suspicion entre les alliés Américains et Européens, qui pourrait avoir des répercussions sur les relations diplomatiques des différents pays. Dans tous les cas, cette question des écoutes est au centre de toutes les préoccupations, au niveau des Chancelleries européennes, et surtout lors du dernier Sommet Européen, pour un meilleur respect de la confidentialité des conversations et de la vie privée.

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