Centrafrique : des ingrédients pour la naissance de mouvements sécessionnistes

La situation sécuritaire en Centrafrique va de mal en pis. 4 morts. C’est le bilan que rapporte la presse internationale lors d’un nouveau combat samedi dernier entre milices dites anti-machettes, un groupe d’auto-défense et ex-rebelles de la racaille de combattants de la Séléka qui ont plongé le pays dans le chaos depuis leur putsch du 24 mars.

Publicité

Coup d’état ayant conduit Djotodia au pouvoir. Il y a lieu de constater que la naissance de groupes d’auto-défenses comme les anti-machettes dans ce pays montre qu’il y a une crise de confiance entre les populations et les autorités politiques autoproclamées chargées de leur procurer la quiétude. La naissance de ces groupes est une piste qui mènerait, si rien n’est fait, à celle des mouvements sécessionnistes comme ceux du RD Congo, de la Somalie ou du Mali…

Du Mali à la Centrafrique

Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Au Mali, la progression des rebelles a d’abord atteint un point culminant avant que la communauté internationale ne vienne jouer au sapeur pompier. Résultat, il est difficile malgré l’éloge qui est fait de l’opération Serval, de rayer les poches de Jihadistes toujours très actifs. Actuellement le même constat se fait en ce qui concerne la Centrafrique. La communauté internationale nourrit les Centrafricains de vains discours plutôt que d’actions. La France, même si elle feint le contraire, adopte la même attitude qu’au Mali. Depuis que le Président Hollande a parlé de la Centrafrique comme un pays en passe de «somalisation», les actions tardent à suivre. 

Faut-il croire que c’est une situation complètement détériorée qui inspire la communauté internationale ? La Ceeac de son côté se contente d’ordonner un désarmement par la force au besoin mais les moyens logistiques et militaires pour un désarmement réel sont loin d’être à portée de mains des forces internationales présentes sur le territoire centrafricain. Une force en nombre déficitaire. Sur les 3600 soldats attendus, la Misca compte présentement 2500.

Publicité

Quand des clans s’organisent en mouvements d’auto-défense des populations, c’est encore à l’émiettement de l’Afrique qu’on assistera si rien n’est fait

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité