Côte d’ivoire : la FIDH appelle à une gestion équilibrée de la crise post-électorale

Les autorités ivoiriennes doivent davantage s’impliquer dans une lutte «plus engagée» et «plus cohérente» contre l’impunité. C’est l’une des recommandations formulées par la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), dans un rapport qu’il a publié ce mardi 22 octobre 2013, sur la justice en Côte d’Ivoire. 

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Cette recommandation vise surtout la gestion de la crise post-électorale ivoirienne intervenue entre 2010-2011. Le rapport de la FIDH note le manque d’équilibre qui caractérise la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire. Notamment l’inculpation et l’emprisonnement des pro- Gbagbo, contrairement aux pro- Ouattara qui ne sont pas inquiétés.

Selon la FIDH, les procédures judiciaires doivent être équilibrées pour permettre à toutes les victimes d’avoir accès, à la vérité, à la justice et à la réparation.

Une autre inquiétude de la FIDH se situe au niveau de l’intension du gouvernement ivoirien de ne plus accorder un autre mandat à la cellule spéciale d’enquête sur la crise post-électorale. Une cellule initiée par le président Alassane Ouattara et dont le mandat expire au mois de décembre prochain. Parlant de cette cellule au micro de RFI, Patrick Baudoin, président d’honneur de la FIDH, a proposé que : «Non seulement il ne faut pas la supprimer, mais il faut au contraire la renforcer. C’est le seul moyen à nos yeux d’espérer que la justice puisse passer». Il a également estimé que les avancées réalisées par la justice ivoirienne ne sont pas aujourd’hui suffisantes pour organiser dans un avenir proche un procès équitable de la crise post-électorale dans des conditions acceptables.

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