CPI : le sommet de l’UA s’ouvre ce jour à Addis-Abeba sur fond de divorce

La séparation sera-t-elle consommée à Addis-Abeba, comme annoncée ? Il est désormais un secret de polichinelle que c’est le total désamour entre l’Union Africaine (UA) et la Cour Pénale Internationale (CPI). Et c’est pour décider d’un éventuel retrait en bloc des 34 pays africains membres de la CPI qu’un sommet extraordinaire s’ouvre ce vendredi 11 Octobre 2013, en terre éthiopienne.

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 Nombreux sont les dirigeants africains qui sont désormais convaincus de ce que la CPI est devenue un instrument de discrimination raciale. Certains de ses pays membres accusent la CPI de ne s’en prendre qu’à des dirigeants ou pays africains.

En effet, un bilan tout établi nous permet de constater que l’institution internationale, depuis sa création en 2002 a poursuivi une trentaine de sujets ; rien que des africains. C’est en mai 2013, au cours du dernier sommet de l’UA que remonte la première accusation raciale officielle. Hailemariam Desalegn, président en exercice de l’UA avait ouvertement critiqué la CPI, estimant que la juridiction internationale se livrait à une « chasse raciale » envers les Africains. Un refrain repris en boucle par d’autres dirigeants africains.

Le sommet qui s’ouvre ce jour, à Addis-Abeba pourrait donc consacrer une rupture en bloc de 34 pays africain avec la CPI, ou à défaut le retrait de certains parmi eux. Un peu comme le Kenya, dont le parlement a déjà voté le retrait. On se rappelle qu’en début de semaine, Kofi Annan, ex-secrétaire général de l’ONU, a qualifié de « honte » un retrait des pays africain de la CPI. Quant aux accusations raciales, le ghanéen avait apporté un démenti formel. Selon lui, « Quatre des dossiers africains déjà jugés par la CPI ont été ouverts à la demande de responsables du continent, alors que les deux autres, sur le Darfour et la Libye, ont été ouverts par le Conseil de sécurité des Nations unies ».

Si l’on s’attend déjà à voir le Kenya se retirer de la CPI, au regard de la poursuite engagée contre son président Uhuru Kenyatta et du vote du retrait par son parlement, le suspens demeure néanmoins entier du côté des autres pays africains. Et l’épilogue de l’issue du sommet, prévu pour ce samedi 12 Octobre nous en dira plus.

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