Ecoutes de la Nsa : l’administration Obama reçoit le soutien des « élus »

Quand il s’agit d’intérêt national, surtout touchant à la sécurité, les institutions politiques américaines savent faire bloc derrière leur président. Malgré le clash du « Shutdown » intervenu il y a un peu plus d’une semaine entre Démocrates (au pouvoir) et Républicains (opposition), les élus des deux camps au Congrès viennent de prêter main forte au Président Barack Obama qui doit faire face à la colère de ses « alliés » Européens sur le scandale des écoutes téléphoniques.

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Depuis juin 2013, les pratiques d’écoutes téléphoniques faites par l’agence nationale de sécurité américaine (Nsa) sont mises à nu. Les révélations sont faites sur la base de documents fournis par Edward Snowden, ancien consultant de la Nsa, réfugié en Russie. On parle même de trente-cinq dirigeants du monde, dont la Chancelière allemande, mis sur écoute par la Nsa dans le cadre de la lutte des Etats-Unis pour la sécurité et contre le terrorisme. Ces dernières semaines ont été marquées par des révélations fracassantes sur le cas des personnalités et citoyens de pays comme la France, l’Allemagne, l’Espagne. Le cas particulier des dirigeants suscitent un tollé dans ces pays. Et Obama doit gérer cette la colère de ses alliés de l’Union Européennes. Déjà, une délégation du Parlement européen est à Washington pour demander des explications sur les pratiques de la Nsa et le cas de la Chancelière allemande. Sur la même question, une délégation allemande est attendue la semaine.

Démocrates et Républicains en soutien

Ce mardi 29 octobre, le scandale des écoutes téléphoniques et la réaction des Européens seront débattus à la Chambre des Représentants, dominée par l’opposition Républicaine. Le président de la Commission du Renseignement de la Chambre, le Républicain Mike Rogers était l’invité de la chaine américaine Cnn. « Si les citoyens français savaient exactement de quoi il s’agit, ils applaudiraient et feraient sauter des bouchons de champagne. C’est une bonne chose, cela permet de protéger les français, de protéger nos alliés européens. (…) Les services externalisés sont faits pour collecter des informations qui permettent aux Etats-Unis de se protéger »,  a déclaré Mike Rogers. Un avis partagé par les élus Démocrates et Républicains et par l’opinion publique américaine. Le citoyen Américain ayant fait, selon plusieurs sondages, de la question de sécurité nationale la première de ses préoccupations. Et voilà qui va sans doute réconforter l’administration Obama dans la gestion de cette bisbrouille avec les Européens.

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