Election à la direction de l’Unesco : calculs et trahisons selon le candidat djiboutien Rachad Farah

Battu le 4 octobre  dernier par 39 voix contre 13 au premier tour de l’élection d’un nouveau dirigeant à la tête de l’Unesco, l’ambassadeur djiboutien Rachad Farah, candidat malheureux, dénonce la trahison de ses pairs qui l’avaient rassuré de leur soutien. Il a été écrasé par la directrice sortante, Irina Bokova de nationalité bulgare. 

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Rassuré de l’emporter, le Djiboutien, seul candidat africain en lice, est tombé des nues à la proclamation de la réélection de la bulgare Irina Bokova. « Une fois de plus, la solidarité multilatérale du Sud n’a pas fonctionné. Elle n’est qu’une déclaration d’intention, sans conséquence concrète », a déploré Rachad Farah rapporté par Jeune Afrique.

L’Union africaine, la Ligue Arabe, l’Organisation de la conférence islamique et bien d’autres pays membres du conseil exécutif lui avaient promis un soutien indéfectible. Farah comptait non seulement sur ces promesses de vote d’environ 25 qui lui étaient suffisantes pour détrôner Irina Bokova, mais aussi sur la grande campagne qu’il a faite. C’était sans compter avec les mains noires qui dans l’ombre pouvaient faire basculer le choix d’un candidat à un autre. Selon le candidat libanais, Joseph Maïla, lui aussi candidat malheureux arrivé troisième avec 6 suffrages, à la veille des élections le candidat Djiboutien était pressenti pour ravir la vedette à la bulgare Bokova. C’est alors, révèle le candidat libanais, qu’un front anti-sud s’est mis en place pour contrecarrer la fulgurante ascension de Farah. Selon l’ambassadeur djiboutien en France, la France, aurait fait voter toute l’Afrique francophone pour Bokova afin de barrer la voie aux représentants de deux pays francophones qui lui sont proches. A l’analyse de sa cinglante défaite, Farah à laisser entendre que le chemin à parcourir pour que le Sud occupe une place de choix dans la gouvernance mondiale est encore très long. Une triste réalité selon le libanais Maïla.

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