Endettement public : un cercle vicieux

Pour le fonctionnement de l’Etat, chaque gouvernement se dote chaque année d’un budget. Lequel, pour la plupart des pays en voie de développement, reste déficitaire, et entraîne les pays concernés dans un cercle vicieux de l’endettement. 

Publicité

Le Budget Général de l’Etat est, en réalité, un document compilant l’ensemble des recettes et des dépenses de l’Etat, pour une année civile. Elaboré par les services compétents de l’Etat, il est validé par la Représentation nationale (le Parlement).

Le Budget est composé des recettes de l’Etat et des dépenses. Les ressources sont mobilisées, pour le cas du Bénin, par les recettes douanières, les recettes fiscales (impôts directs et indirects, autres taxes), et conservées au Trésor Public, dans des caisses sociales ou des fonds spéciaux. Quant aux dépenses, elles sont généralement réparties en dépenses ordinaires et dépenses en capital.

Ainsi, par rapport aux objectifs de croissance et de développement fixés par l’Etat lui-même, pour une année donnée, il désigne les priorités de ses dépenses. Seulement, il est à remarquer que l’Etat, parfois un peu trop ambitieux ou un peu moins rationnel, fixe des priorités qui ne sauraient être couvertes par les recettes internes prévues. D’où l’élaboration d’un Budget déficitaire. Donc, nécessitant l’apport extérieur  pour financer le déficit interne.

En effet, ce déficit peut être financé à l’aide de plusieurs moyens, dont la hausse de l’imposition (qui peut impacter négativement l’économie) et l’emprunt (qui a un coût : les  intérêts sur emprunts). Et c’est à ce dernier niveau que se situe le parallèle entre la problématique du déficit du Budget et la question de l’éternel endettement public des pays en voie de développement.

Publicité

Le cercle vicieux de l’endettement public en question, suit, en réalité, un schéma bien simple : il part de l’augmentation des déficits publics, en passant par l’augmentation des dépenses publiques, pour aboutir à de nouveaux emprunts pour financer les déficits. Autrement, L’accroissement de la Dette publique correspond à l’effet boule de neige d’un recours continu à l’endettement, y compris pendant les années de bonne conjoncture économique. L’État s’endette pour financer le solde budgétaire, s’il est déficitaire, ainsi que les remboursements des dettes émises les années déficitaires précédentes. Sachant que nombreux sont les budgets antérieurs qui ont été en déséquilibre.

Le déficit budgétaire et l’endettement public restent alors très liés, et constituent, pour la majorité des pays en voie de développement, un véritable Tonneau des Danaïdes, dont la fin ne pourrait être que le début d’une prise de conscience, par les responsables compétents,  accompagnée d’une volonté de renverser la vapeur, tout en acceptant les crises sociales qui pourraient en découler. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité