Etats-Unis : Fin du « shutdown » tout le monde au travail !

« Enfin le retour au boulot ! » Ainsi vont sans doute lancer les centaines de milliers d’Américains (800 000) qui ont repris le travail ce jeudi matin après dix-sept jours de congé technique forcé. En effet, les services fédéraux américains qui avaient partiellement fermés depuis le 1er octobre ont tous repris du service ce jeudi 17 octobre. Pour cause, le Congrès américain, composé du Senat et la Chambre des Représentants, a finalement adopté un texte qui met fin- à court terme- à la crise budgétaire qu’a connu le pays.

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Retour sur les faits

Le 1er octobre 2013, la réforme santé du président Obama, dénommée Obamacare, qui accorde l’assurance santé à plusieurs millions de citoyens américains devrait entrer en vigueur. A cette date aussi devrait débuter la mise en œuvre du budget général de l’Etat, exercice 2014. L’entrée en vigueur d’Obama care a été prise en compte par la proposition de budget envoyé par la Maison Blanche au Congrès pour étude et adoption. Farouchement opposés à cette réforme santé, les Républicains- minoritaire au Senat, mais majoritaire à la Chambre des Représentants- ont simplement rejeté la proposition de budget de l’administration Obama. Aucun accord n’a été trouvé entre les deux camps, Démocrates (au pouvoir) et Républicains (opposition) jusqu’à la date du 1er octobre 2013. Cette date correspond à la fin de l’exercice budgétaire 2013 et le début de celui de 2014. Obamacare est tout de même entrée en vigueur. Le pays étant alors sans budget, près d’un millions de fonctionnaires fédéraux ont été contraints au chômage technique.

Pendant ce temps, une autre échéance attendait l’économie américaine. Celle du 17 octobre. Les élus devraient trouver un accord sur le plafond de la dette. Faute de quoi, le pays se retrouverait en défaut de paiement.

Sauver in extremis

A la mi-journée de ce mercredi 16 octobre, à quelques douze heures de la date fatidique du 17 octobre, les leaders Démocrates et Républicains du Sénat ont pu trouver un accord. Cet accord prévoit le relèvement de la dette, actuellement à 16 700 milliards de dollars, jusqu’au 7 février et permet la réouverture des services gouvernementaux jusqu’au 15 janvier. En terme simple, le congrès dote l’Etat fédéral d’un budget qui lui permettra de fonctionner jusqu’au 15 janvier et autorise le Trésor à emprunter jusqu’au 7 février.

Avant ces deux échéances, les négociations vont se poursuivre en vue de l’aboutissement d’un accord durable. Le compromis prévoit aussi le paiement rétroactif des agents contraints au chômage du début à la fin de la crise. Ce compromis trouvé entre leaders du Sénat a été adopté, naturellement, par le Senat et ensuite par la Chambre des Représentant. La Chambre à majorité républicaine l’a adopté à 285 voix pour et 144 contre. Le texte a été ensuite promulgué par le président Barack Obama, mettant ainsi fin à environ trois semaine de crise politico-budgétaire.

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Une facture de 24 milliards de dollars

Selon l’agence de notation Standard and Poors (S & P), cette crise coûte à l’économie américaine 24 milliards de dollars. L’agence explique que la fermeture des services fédéraux va baisser de O, 6 point de pourcentage la croissance du Produit intérieur brut (Pib) américain au quatrième trimestre de l’année en cours. L’agence Moody’s va elle aussi quasiment dans le même sens. Cette agence concurrente de la S & P a annoncé une baisse de O, 5 point de pourcentage.

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