Gardé à vue puis relaxé : Me Alain Orunla éclaire l’opinion publique

Dans une ambiance très détendue, Maître Alain Orunla, avocat du juge Angelo Houssou a, au cours d’une causerie avec la Presse, livré sa version des faits qui l’ont conduit à une garde à vue, vendredi 27 septembre 2013. C‘était à son cabinet, vendredi 11 Octobre dernier. 

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La garde à vue prolongée de Maître Alain Orunla, avocat au Barreau de Cotonou, dans la soirée du vendredi 27 Septembre, pour motif d’escroquerie, est un acte arbitraire, par les ordres de personnes encore non-identifiées. C’est ce qu’il convient de conclure, après la causerie du vendredi dernier.

Durant plusieurs heures, l‘intéressé a fait le récit de son interpellation, et des conditions humiliantes de sa garde à vue, au Commissariat d’Agblangandan. En effet, « La misère » de l’avocat, qui a duré trois jours, est partie d’une interpellation, dont le but premier était de clarifier ce qu’il convient de qualifier de malentendu. D’après Maître Alain Orunla, il sonnait environ 19 heures, vendredi 27 septembre, quand plusieurs hommes habillés en tenue civile, et armés, l’ont encerclé et interpellé, sous un immeuble en litige où il devait aider un client Nigérian, à accéder aux locaux.  Suite à quoi il s’est retrouvé au Commissariat d’Agblangandan, pour prendre connaissance de ce qui lui est reproché. «Vous êtes accusé d’avoir pris 24 millions, sans décharge, à ce Nigérian, le même qu’il devait aider, il y a quelques minutes plutôt», lui a fait savoir le Commissaire. Un chef d’accusation dans lequel l’accusé ne s’est pas retrouvé. Conséquence, il sera placé en garde à vue. Une garde à vue prolongée le lendemain, et durant laquelle, même «de simples policiers ne manquaient pas d’occasion pour me jeter à la figure des propos humiliants», selon ses dires.

Interpellation illégale…garde à vue arbitraire

Aux dires de l’avocat,  il s’agit là d’une interpellation illégale. Car «la Loi permet à tout le monde d’arrêter, sans préavis, tout individu surpris, seulement, en fragrant délit. Ce qui n’est pas mon cas», rappelle-t-il. Avant d’expliquer le caractère arbitraire de sa garde à vue. Selon Me Orounla, sa garde à vue ne lui a été notifiée que quand il s’est présenté au Commissariat. «Ils ne m’ont pas permis de consulter qui que ce soit, comme la Loi le prescrit en la matière. De plus, personne ne m’a montré jusque là, la plainte dont il était question», a-t-il ajouté. Il n’a pas manqué  de souligner le prolongement de sa garde à vue de 24 heures, alors que la situation était déjà plus claire, suite à des ordres venant du plus haut sommet de la Police Nationale et de l’appareil judiciaire.

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Un complot politique…

Pour Maître Alain Orunla, son interpellation  et sa garde à vue trouvent leur origine dans des motifs politiques. Et ceci s’explique, par exemple, d’après l’avocat, par le fait qu’il se soit habitué à défendre les plus grands ennemis de la République, à l’image du Juge Angelo Houssou, et d’autres anciens ministres envoyés par le gouvernement devant la Haute Cour de Justice. Pour en convaincre, il explique. Primo: «le Nigérian a porté plainte, non parce que je lui ai pris un centime, mais pour avoir reçu des informations selon lesquelles je ne suis pas un vrai avocat. Il voulait donc me confondre. Une démarche dans laquelle il a été récupéré pour me plonger».  Secundo, «le Nigérian qui m’aurait remis 24 millions n’a pas été interpellé, sur l’origine et la méthode du transfert des fonds en question», conclut-il, en renvoyant les uns et les autres à l’analyse de la situation.  

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