Guinée : Bolloré condamné dans une affaire liée au port de Conakry

La drôle d’affaire a été engendrée par l’ancien gestionnaire du terminal à conteneurs du port de Conakry. La maison mère Necotrans affirme qu’elle a été victime de concurrence déloyale de la part de la filiale africaine de Bolloré, Bolloré Africa Logistics (BAL). Le tribunal de Nanterre en banlieue parisienne vient de condamner Bolloré à verser 2 millions d’euros à Necotrans. 

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L’affaire débute en 2011, quand le président guinéen, Alpha Condé, fraîchement élu en 2010, a décidé de rompre un contrat établi en 2008 pour une période de 25 ans avec la fiiliale africaine de Necotrans, transférant ainsi la gestion du port au groupe Bolloré. Necotrans qui se dit victime d’injustice, a affirmé avoir investi près de 30 millions dans les infrastructures du port guinéen en vue de le moderniser. Le fait de rompre le contrat et de transférer la gestion du port au groupe Bolloré aurait causé autour de 100 millions de préjudice qu’il réclamait au nouveau groupe, visiblement chouchou du président guinéen. En 2011, Necotrans avait porté plainte contre Bolloré, qu’il affirmait avoir bénéficié des largesses du président guinéen parce que celui-ci aurait été financé par une filiale du groupe. L’affaire avait été ensuite classée sans suite faute de preuve tangible. Mais en clair, le groupe Necotrans a voulu affirmer que Bolloré aurait eu la gestion du port de Conakry, suite à son soutien financier au nouveau président, durant la campagne présidentielle; chose qui, si elle avait été avérée, enfreint de manière évidente les règles des marchés publics.

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