L’Imam Malick Moutawakil dénonce l’instrumentalisation des religieux

L’ancien Pasteur Michel Alokpo, au nom du Cadre de concertation des confessions religieuses (Cccr), a déclaré soutenir, au début de la semaine, la révision de la Constitution. Une prise de position que considère l’Imam Malick Moutawakil, Vice-président du collège des Imams de l’Atlantique et du Littoral, comme une initiative d’un groupuscule de gens. 

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«Je me suis retrouvé devant le fait accompli alors que j’étais mandaté par mon Président pour prendre part à un échange sur la révision de la Constitution…». C’est en ces termes que Malick Moutawakil, Vice-président du Collège des Imams Jahmiou des départements de l’Atlantique et du Littoral, et Imam de la Mosquée centrale Médine II Agori-Plateau (Abomey-Calavi), justifiait sa présence à la cérémonie de déclaration en faveur de la révision de la Constitution, effectuée au début de la semaine, par  Michel Alokpo et quelques religieux.

En effet, au cours d’un entretien avec la Presse, à son domicile hier 3 octobre, l’Imam a exposé les conditions dans lesquelles ladite déclaration a été rendue publique. Avant de souligner le caractère insensé qu’elle revêt. «Il s’agit d’une déclaration fabriquée par Alokpo, que je ne connais même pas, et des gens qui ne sauraient être représentatifs des confessions religieuses béninoises, encore moins, celles des départements de l’Atlantique et du Littoral», a expliqué l’Imam. Qui ajoute qu’il ne saurait accepter, consciemment, d’être associé à un acte pareil.

Car, selon lui, en toute circonstance, les confessions religieuses doivent faire l’effort d’être le plus impartial possible dans les débats politiques passionnés. Aux dires de ce dernier, les confessions religieuses ne devraient pas se prononcer sur la question de la révision de la Constitution, tant que le gouvernement n’enclenche pas, lui-même, un processus de consensus en leur faisant appel pour des propositions. Parce que, «Dieu nous a créé, nous religieux, pour être du juste milieu. Autrement, des médiateurs», justifie-t-il. A ce titre, il voit, à travers la déclaration de Michel Alokpo et des siens, une instrumentalisation des confessions religieuses à des fins égoïstes.  Et exhorte, alors, ses pairs à plus d’impartialité dans les débats politiques.     

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