La sécurité des personnes et des biens, au Bénin, suscite encore bien de questions auxquelles le Dgpn, Louis-Philippe Houndégnon, invité de l’émission dominicale de Canal 3 ‘’Zone Franche’’, a donné des réponses.
L’insécurité au Bénin a deux principales sources. Le manque de moyens, notamment dans les commissariats de Police et brigades de Gendarmerie, et le manque de culture de la sécurité des populations. C’est ce qu’a compris le nouveau Directeur général de la Police Nationale, Louis-Philippe Houndégnon. Hier sur l’émission dominicale ‘’Zone Franche’’ de la chaîne de télévision privée Canal 3, il a affiché sa vision d’une «Police nouvelle». «Une Police de la régulation sociale», dans laquelle et policiers, et populations, et hommes politiques, ont chacun un rôle à jouer. Cette vision nécessite, selon le Dgpn, que «nous ayons une culture de la sécurité». Aussi, faut-il, précise Houndégnon, «doter les Gendarmeries et les Commissariats de moyens». Et dans ce sens, le manager de la Police doit aller vers les hommes politiques, notamment les gouvernants, et leur exposer les problèmes auxquels les policiers – mal rémunérés et contraints, comme l’a reconnu le Dgpn, au rançonnement des populations sur la route – sont confrontés dans l’accomplissement de leurs missions.
A quel niveau se trouve le projet de loi portant Statut particulier du policier, censé améliorer les conditions de vie de ce dernier ? «A l’Assemblée Nationale», a fait savoir le Dgpn qui ajoute que son équipe et lui travaillent au vote de cette loi. «Nous cherchons une occasion pour rencontrer le Chef de l’Etat et le ministre de l’Intérieur, pour leur parler de la nécessité du vote de cette loi», a informé le chef des flics du Bénin.
Réformes et sensibilisation et répression
Sur le plateau de l’émission ‘’Zone Franche’’, celui qui depuis avril dernier dirige la Police Nationale, a exposé quelques réformes déjà entreprises, ou que suggère la Force de régulation sociale. Au nombre desquelles, la toute dernière, celle de faire rouler les motocyclistes sur le trafic local, mise en œuvre il y a à peine une semaine, suscite quelques remous au sein des populations. Selon le Dgpn, cette mesure qui vise à réduire les accidents, n’a rien d’improvisé. «C’est ce qui est prévu qu’on est en train de faire», a fait remarquer le Dgpn. Et même si, tel que relevé par les populations, le Dgpn a reconnu qu’il y a des goulots d’étranglement dans la mise en œuvre de la réforme, l’homme est resté ferme. «Nous n’allons pas relâcher», a-t-il souligné tout en promettant de progressivement corriger les écueils. Outre cette réforme dont la phase expérimentale en cours va durer 3 mois, Houndégnon entend dépoussiérer l’Arrêté préfectoral relatif au port obligatoire du casque pour les motocyclistes, et le remettre sur la table. L’immatriculation des motos, l’exigence d’un permis de conduire aux conducteurs d’engins à 2 roues, et le paiement d’une assurance-moto sont également d’autres réformes annoncées par le Dgpn, qui a assuré que, dans la mise en œuvre, la sensibilisation précèdera toujours la répression.
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