Le ministre de la Communication, Komi Koutché, a procédé dans la matinée d’hier à l’installation de la Commission nationale chargée de la migration de l’analogique au numérique. C’était par une cérémonie fort simple tenue à son cabinet. On peut dire que le Bénin est désormais activement engagé dans la route vers le numérique en matière d’audiovisuelle.
La Commission nationale chargée de la migration de l’analogique au numérique (Cnman) a été officiellement installée, hier mardi 22 octobre. Elle a été installée par le ministre de la Communication, des Technologies de l’Information et de la Communication (Mctic), Komi Koutché, par une cérémonie tenue à la salle de presse de son cabinet. Pour la circonstance, le ministre Koutché avait à ses côtés le Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac), Théophile Nata.
La Commission ainsi installée est composée de quarante membres répartis dans quatre sous-comités techniques. On y retrouve, entre autres, des acteurs des medias du public comme du privé, les représentants de la Haac, de la Présidence de la République et de plusieurs ministères sectoriels, tels que ceux de la Justice, l’Industrie et le Commerce, le Développement et l’Evaluation des politiques publiques. La Commission a à sa tête un Secrétaire Permanent qu’est Christian de Souza, par ailleurs Conseiller technique aux medias du ministre de la Communication.
Trêve de discours !
Cette migration de l’analogique au numérique devra s’opérer au plus tard le 17 juin 2015 (calendrier international), et le 31 décembre 2014 (calendrier Cedeao). Dans la marche vers cette révolution numérique dans les medias, le Bénin est déjà en retard sur plusieurs pays. Au niveau de la Commission, on est conscient de ce retard et on prend déjà la mesure de la tâche à abattre, en vue de bien accomplir la mission. «Il nous faut aller vite, mais avec méthode», a fait savoir le Secrétaire permanent, Christain de Souza. Au nom des associations professionnelles des medias, Malick Gomina, Président du Cnpa-Bénin (association des Patrons de presse) et membre de la Commission, va abonder dans le même sens tout en ajoutant la question d’efficacité. «L’analogique vit ses derniers jours. Mais, n’entrons pas dans l’ère du numérique avec une marche à reculons. Il faut que la Commission soit révolutionnaire, pour faire ce dont le pays a besoin», a-t-il déclaré.
Le Président de la Haac, Théophile Nata, aura un seul conseil à donner aux membres de la Commission. Il les exhorte «simplement» à «prendre leurs responsabilités». «Car, a-t-il expliqué, nous sommes en retard. Retard parce que «nous devons faire en moins de deux ans, ce que nous étions appelés à faire en cinq ans», a rappelé le ministre Koutché. Pour qui, «l’heure n’est plus aux discours». «Que nos travaux soient faits de moins de discours, et de beaucoup de pragmatisme», a avancé le ministre après avoir invité les membres de la Commission à «l’assiduité et au travail bien fait».
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