Projet 2014 du Budget général de l’Etat : les dépenses en hausse de 4,6% par rapport à 2013

Les membres du Réseau des Journaliste économiques du Bénin (Rejeb), se sont réunis, vendredi 27 septembre dernier à la salle de la conférence de la Fondation Friedrich Ebert,  dans le cadre de leur rencontre mensuelle. Au cours de la rencontre, le Budget général de l’Etat, exercice 2014, a été passé au peigne fin. 

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A la veille de l’étude du Budget général de l’Etat, exercice 2014, par le Parlement, les journalistes économiques ont bénéficié d’une communication sur le contenu du document, vendredi 27 dernier. Objectifs,  faire connaître aux participants, les tenants et les aboutissants du Budget  général de l’Etat, exercice 2014.

En somme, il ressort de la communication Présentée par le professeur Grégoire Balaro, que les dépenses du Bénin, prévues dans le Budget national, exercice 2014, ont connu un accroissement de 4,6%.

En effet, d’après les chiffres du communicateur, les dépenses totales de l’Etat, pour le compte de 2014, s’élèvent à 1.059,39 milliards de francs Cfa. Dont 713,25 francs Cfa pour les dépenses ordinaires, 320,89 milliards francs Cfa pour les dépenses du personnel, 112,74 milliards francs Cfa pour les dépenses de fonctionnement. Sans oublier la Dette publique qui est de 114,65 milliards de francs Cfa.

Pour financer ses dépenses, le gouvernement compte sur la hausse des différentes recettes du pays.  Ainsi, selon le communicateur, les recettes de l’Etat connaîtront, l’année prochaine, une hausse de 9,8% par rapport à celles de 2013.  Les recettes de la Douane (DGDDI), elles, passeront de 356,00 milliards francs Cfa en 2013, à 407,98 milliards de francs Cfa en 2014. Soit une hausse de 14,6%. Et s’ajouteront aux recettes de la Direction des impôts et celles du Trésor (DGTCP) qui devraient s’accroître, respectivement, de 5,1% et de 13,2%.

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Déficitaire malgré l’accroissement des recettes

La hausse des recettes ne changera rien à la situation déficitaire du Budget national. Ainsi, pour faire face aux dépenses prévues dans le Budget national, exercice 2014, l’Etat devrait mobiliser, en plus des recettes en hausse, une somme de 243,069 milliards francs Cfa. Qui représente, en termes clairs, le déficit de l’Etat. Et donc, il faudrait se tourner davantage vers l’extérieur. Ainsi, prévoit-on de financer ce déficit à l’aide de ressources exceptionnelles de trésorerie, qui s’élèvent à 59,457 milliards de francs Cfa, des prêts projets évalués à 60, 114 milliards francs Cfa, l’allègement de la dette chiffrée à 7,112 milliards francs Cfa, ainsi que des aides budgétaires qui atteindraient 26,30% milliards…

Un budget pour ralentir la croissance

C’est un paradoxe. Entre le souhait de se développer et de se doter d’une croissance à double chiffre, qu’affiche le gouvernement béninois, et les politiques mises en œuvre, notamment celle budgétaire, par le même gouvernement,  le fossé semble très grande. En effet, la lecture des différents budgets de l’Etat, depuis 2008, jusqu’au Budget général de l’Etat exercice 2014, montre une évolution constante des dépenses ordinaires de l’Etat, au détriment des dépenses en capital.

Ainsi, pour le Budget général de l’Etat exercice 2014, les dépenses ordinaires s’élèvent à 713,25 milliards de francs Cfa, contre 286,30 milliards de francs Cfa pour les dépenses d’investissement public. En d’autres termes, l’Etat choisit délibérément, à travers sa politique budgétaire, de consacrer plus de ressources au paiement des salaires, au fonctionnement de l’Administration publique en général, au remboursement de la Dette publique, que d’investir pour créer de la plus-value. Qui devrait impacter le niveau de vie des populations et amorcer la croissance à deux chiffres qui, dans ces conditions, deviendrait alors ré0alité.

Conséquence, les ressources du Budget général de l’Etat, profitent qu’à une frange de la population béninoise. Ceci, en creusant le fossé de la dépendance financière extérieure, les prêts et les aides budgétaires étant, en majeure partie, destinés à la consommation. Il parait, ainsi, évident que le Budget général de l’Etat, constitue l’un des obstacles au développement du Bénin.

Il urge alors que le gouvernement béninois essaye de changer la donne, afin d’éviter au pays un chaos économique… Qui se profile à l’horizon.

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