Les rebelles du Mouvement congolais M23 ont mis à exécution leur menace de tirs -du 03 octobre- sur des engins de la Monusco qui survoleraient leur base à basse altitude. Vendredi dernier, un hélicoptère de la mission onusienne au Congo qui a bravé les mises en garde du mouvement rebelle a eu pour son compte.
Selon une source proche de l'armée congolaise, l'hélicoptère qui survolait la localité de Rumangabo, située dans la riche province du Nord-Kivu où se trouve une base militaire assiégée par le M23, a reçu plusieurs tirs.
Pour les rebelles du Mouvement du 23 mars, même si cet incident est majeur, l'hélicoptère est passé à basse altitude dans le camp de Rumangabo aux environs de 14h00 GMT, enfreignant ainsi à la mise en garde qu'ils ont lancée la semaine dernière à ce propos. Aussi l'engin qui malencontreusement a essuyé les tirs, passait autrefois, à vol d'oiseau, à au moins une dizaine de kilomètres de leur base selon le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du M23. Aux dires du lieutenant-colonel qui s'est confié à l'Afp, dans cet incident, les responsabilités sont, de part et d'autre, partagées. Aussi bien du côté de la Monusco que du M23. A son appréciation, le pilote aurait perdu sa ligne et est arrivé sur le camp de Rumangabo.
Approché par l'Afp, un responsable de la Monusco a reconnu que leur hélicoptère a été attaqué à la mitrailleuse. Mais dément-il, l'appareil en mission de reconnaissance, ne volait pas à plus basse altitude quand il a fait objet d'attaque par des rebelles. «L'attaque a eu lieu à environ 400 mètres de la base de Rumangabo », a-t-il précisé. L'appareil n'a pas été abattu mais il y a des blessés selon cette même source. Cet incident montre combien les rebelles sont prêts à en découdre avec qui se hasarde à outrepasser leurs interdictions.
