Retard dans la correction de la Lépi : les députés Ahossi et Honfo accusent le Gouvernement

Au cours de l’ouverture solennelle de la deuxième session ordinaire pour le compte de l’année 2013, le Président de l’Assemblée Nationale a jeté le pavé dans la mare, en accusant quelque peu les députés membres du Cos-Lépi. Le Président Mathurin Nago affirmait au passage que le Cos-Lépi et l’Assemblée Nationale n’ont pas réussi leur mission, ceci par rapport à la lenteur qui s’observe dans le processus de correction du Fichier électoral national.

Publicité

Mais, la réaction de certains députés, ne s’est pas fait attendre. Les honorables députés Léon Basile Ahossi et Charlemagne Honfo ont réagi avec véhémence, en s’insurgeant contre le Président Nago et le gouvernement, au cours d’une interview qu’ils ont accordé à la Presse parlementaire, au terme de la cérémonie d’ouverture.

Selon eux, le Cos-Lépi n’a pas encore failli à sa mission, mais il faut plutôt voir le mal ailleurs. «Je demande au gouvernement d’adopter le Règlement financier, pour permettre au Cos-Lépi d’avancer plus rapidement. Je voudrais que l’Assemblée Nationale cesse de se prendre comme la tour de contrôle de la correction de la Lépi, et regarde vers le gouvernement qui doit convoquer le corps électoral, qui doit programmer les élections. Depuis cinq ans, nous savons qu’on doit organiser les élections, alors qu’on arrête…», a martelé l’honorable Léon Basile Ahossi.

Quant au député Charlemagne Honfo du Prd, il a été plus rude dans ses propos, en déclarant : «Dire que l’Assemblée Nationale et le Cos-Lépi ont échoué face à leurs engagements, je dis que ça incombe seul à la responsabilité du Président, moi je ne me retrouve pas dedans, non seulement en tant que membre du Cos-Lépi mais également en tant que député ; la Loi corrective de la Lépi a été votée depuis le 25 décembre 2012, et reconnaissez que le Décret d’application a été pris par le gouvernement en avril, soit quatre mois après. Nous devons nous interroger sur les réels mobiles pour lesquels le gouvernement a attendu quatre mois, avant de prendre sous pression le Décret d’application. Comment une structure qui n’a, ni le Règlement financier validé, ni le Budget, peut-il évoluer ? Donc je crois que, c’est comme une complicité contre le Peuple, entre celui qui reconnait qu’on a échoué et celui qui est chargé de mettre les moyens en œuvre pour qu’on puisse atteindre l’objectif». Ces déclarations viennent de relancer, une fois de plus, les débats sur cette question. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité