Uac : échauffourées entre étudiants et policiers

Hier à l’Uac, le mouvement de protestation – blocage des inscriptions – des étudiants, contre le payement de frais pour la double-inscription, tel qu’exigé par le Rectorat, s’est transformé en course-poursuite entre étudiants et Force de l’Ordre. 

Le principe de la gratuité de l’enseignement supérieur, décrété par le Gouvernement, fait polémique à l’Université d’Abomey-Calavi. A compter de cette année académique, qui a officiellement débuté hier, l’équipe rectorale a décidé de faire payer la seconde inscription aux étudiants en double-inscription. Ceci, pour mettre fin au gaspillage dû aux inscriptions de plaisanterie. Mais, cette décision, les étudiants disent ne pas vouloir l’entendre de leurs oreilles. Et manifestent, depuis mardi dernier, en mettant à mal le processus d’inscription des nouveaux bacheliers, commencé depuis le 1er octobre dernier.

Hier mercredi, ils ont de nouveau manifesté leur opposition à la décision rectorale, en renvoyant les nouveaux étudiants venus remplir les formalités d’inscription. Mais, leur mouvement de protestation a tourné court. Des agents des Forces de l’Ordre ont fait irruption sur le campus, et la manifestation s’est transformée en course-poursuite entre policiers et étudiants-manifestants. «Ça courrait dans tous les sens, car les policiers fonçaient directement sur les étudiants, et certains se sont mêmes cognés la tête», a témoigné un étudiant.

Après ces échauffourées entre policiers et étudiants, le calme est revenu à l’Université. Les nouveaux étudiants, réunis en de petits groupes d’amis, s’impatientent sous les arbres, les agents inscripteurs s’affairent eux devant leurs ordinateurs. Mais, les inscriptions, même sous surveillance militaire, n’ont pu reprendre, tel que constaté dans la matinée d’hier. Et selon le Chef du Service Scolarité de l’Uac, et Chef du centre d’inscription de l’Ilaci, les inscriptions ne reprendront que lorsque les négociations entre les responsables étudiants et les autorités rectorales auront abouti. Espérons donc qu’elles aboutissent vite, pour que l’année, telle que souhaitée par le Recteur, soit fructueuse.