Assassinat des journalistes de RFi au Mali : IBK lance un appel à François Hollande concernant la ville de Kidal

« Dans cette ville (ndlr : Kidal), nos forces de sécurité sont confinées, l’arme au pied, Kidal échappe aujourd’hui à notre contrôle. (…) Il faut que la souveraineté du Mali sur Kidal soit une réalité, je veux que tout le monde prenne ses responsabilités » C’est en ces termes que le président Ibrahim Boubacar Kéita s’exprimait face à la récente tragédie qui a conduit à l’assassinat des journalistes de la radio internationale RFI. Un message à peine voilé lancé au plus fidèle allié du Mali : la France.

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A la suite de l’assassinat des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon dans le nord du pays, à quelques kilomètres de Kidal, de grandes opérations ont été lancées pour retrouver les auteurs de ces crimes. Kidal, la ville des touaregs, ville rebelle est au centre des attentions. Et tout le monde est d’accord pour affirmer que la ville échappe à toute autorité, malgré l’intervention des forces françaises et la présence dans la ville des armées africaines et une partie du contingent malien. Le président IBK va plus loin en affirmant que les soldats maliens y sont « arme au pied ». Une manière de confirmer que l’armée du pays a reçu l’ordre de ne pas intervenir contre les rebelles du MNLA. De qui proviendrait cet ordre? La France pourrait-on être tenté d’affirmer. En effet, l’hexagone est depuis le début du conflit sensible aux revendications des touaregs. Pas au point d’accepter une fracture du pays en deux sous-pays, l’un totalement imaginaire, l’Azawad, et l’autre le Mali, mais tout au moins à essayer d’obtenir une certaine autonomie de cette zone. Il faut bien le dire, c’est cette candeur de la France qui est à l’origine du « bordel » actuellement observé à Kidal où prospèrent des individus armés, qui peuvent à tout moment s’identifier comme membre du MNLA pour circuler librement. La paix au Mali ne saurait être sans le désarmement complet de tous les individus n’étant pas identifiés comme militaires maliens, y compris ceux du MNLA, même si des discussions doivent être mises en place plus tard avec les touaregs.

Ce matin, le groupe rebelle a d’ailleurs, par la voix de son porte-parole confirmé que le MNLA non plus ne contrôlait pas la ville. Preuve en est que Kidal devrait être sécurisée au plus vite si le pouvoir malien et ses alliés ne veulent pas laisser une poche de résistance embraser à nouveau le pays. La France quant à elle devrait réviser sa position dans le pays. Les touaregs ont droit aux mêmes services que les autres ethnies du pays, mais pas à n’importe quel prix.

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