Doing Business 2014 : les raisons de la «timide performance» du Bénin

Le Conseiller technique à la promotion, du Conseil Présidentiel de l’Investissement, auprès du Chef de l’Etat, Aurèle Houngbédji, a donné dans l’après-midi d’hier mardi 30 octobre, une conférence de presse sur le classement du Bénin au 174ème rang du Rapport Doing Business 2014.

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C’était dans l’une des salles de conférence du ministère des Finances. L e Rapport Doing Business est une initiative du groupe de la Banque Mondiale, qui analyse tous les ans la facilité de faire des affaires dans différents pays du monde. Rendu public ce mardi 29 octobre, le rapport 2014 a pour thème : «Comprendre les réglementations pour les petites et moyennes entreprises». Il étudie la réglementation s’appliquant aux entreprises locales des 189 économies en question, et classe les économies selon dix domaines de la réglementation des affaires. Le Bénin est classé à la 174ème place. Ce classement se base sur une évaluation faite entre le 1er juin 2012 et le 31 mai 2013. Par cette position, le pays connait une nette évolution par rapport au classement de 2013. Dans le Doing Business 2013, le Bénin était classé 175ème sur 185 pays pris en compte. Dans le classement 2014, au niveau de la sous-région, le Bénin est 5ème dans l’espace l’Uemoa et 11ème dans la Cedeao. «La performance globale du Bénin reste très timide», a reconnu Aurèle Houngbédji, Conseiller à la promotion du Conseil Présidentiel de l’Investissement (Cpi), au cours de la conférence de presse de ce mercredi 30 octobre. Organisée dans les locaux du ministèrae de l’Economie et des Finances, cette conférence est une initiative du Cpi. Elle a permis au conférencier, Aurèle Houngbédji, de commenter la position du Bénin et d’en fournir les raisons. Goulots d’étranglements Selon Aurèle Houngbédji, le Rapport Doing Business ne mesure pas tous les facteurs nécessaires à l’amélioration de l’environnement des affaires. Les indicateurs comme la qualité de la gestion du système fiscal, la qualification de la main d’œuvre, et certains facteurs macro-économiques, ne sont pas pris en compte. Mieux, l’année «Doing Business» passée – période du 31 mai 2012 au 1er juin 2013 – le Bénin a entrepris six réformes visant à améliorer son environnement des affaires. Ces réformes concernent notamment la création d’entreprise, la délivrance du permis de construire, l’accès à l’eau et l’électricité, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats, l’obtention de prêts et le transfert de propriété. Mais, seulement deux réformes ont été prises en compte dans l’élaboration du Doing Business 2014. Les deux réformes en question concernent le commerce transfrontalier et la création d’entreprise. Selon le commentaire du Conseiller à la promotion du Cpi, certaines réformes prises, peinent à être effectivement mises en œuvre. La mise en œuvre effective de certaines réformes a commencé tard dans l’année Doing Business. Certaines de ces réformes dépendent des instances sous-régionales. A tout cela s’ajoute la lenteur dans l’Administration publique béninoise. Aurèle Houngbédji reconnait qu’il y a encore «énormément à faire». Et «nous devons travailler pour avoir un bond significatif dans le Rapport Doing Business 2015», qui sera publié en octobre prochain. Entre autre propositions pour permettre ce «bond significatif», il exhorte à un «accompagnement» et «un engagement total» de tout le gouvernement, pour une bonne mise en œuvre des reformes. Et il faut que chaque acteur concerné par l’amélioration au Bénin des indicateurs pris en compte dans le Doing Business, joue bien sa partition.

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