Une victoire provisoire pour Morsi, le président égyptien issu des frères musulmans déchu. Son procès de mardi pour "incitation au meurtre" au meurtre a été suspendu. Mohamed Morsi a clamé qu’il est le président élu du pays et juge le tribunal militaire inhabilité pour le juger dans un procès.
"Je suis le président de la République et ce tribunal est illégal" a-t-il crié à la barre au juge, avant de rappelé à l’autorité judiciaire que sa détention est le fruit d’un coup d’Etat militaire. Selon lui, s’il y a des personnes à juger, dit-il au juge, ce sont les auteurs de coup d’Etat. "Je suis ici contre ma volonté et par la force". A-t-il ajouté. L’audience a été suspendue aussitôt et ajournée au janvier 2014. Une décision qui donne à Mohamed Morsi, le courage de continuer à s’opposer à la volonté des militaires qui le poursuivent devant la justice pour le meurtre d’une dizaine de manifestants pendants les sit-in du 5 décembre 2012 devant la présidence.