Filière coton au Bénin : les Egreneurs exigent du gouvernement le remboursement de 12 milliards de dette

Entre les Sociétés d’égrenage de coton (Sec) et le gouvernement, c’est la lune de fiel. Et pour cause. A la fin de la campagne cotonnière 2012-2013, non seulement le montant de la prestation d’égrenage-façon, imposé par le gouvernement, ne permet pas de couvrir les charges des Sec ; mais aussi le gouvernement reste devoir un montant de plus de 12 milliards de francs Cfa, dont le paiement semble ne plus être de l’ordre des priorités.

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Les égreneurs, qui ont cessé le travail, exigent la satisfaction de ces exigences et leur paiement, avant toute reprise de leur activité. La prestation d’égrenage-façon, imposé par le gouvernement depuis 2012, n’arrange pas les Sec. Cette méthode qui consiste à payer aux égreneurs un montant fixé à l’avance par le gouvernement, de.50 083 F CFA par tonne de coton graine égrené, ne permet de couvrir que 63% des charges des Sec. En plus de ce manque à gagner, le gouvernement n’a pas non plus fini de payer la prestation d’égrenage, dont le reste du montant s’élève aujourd’hui à plus de 12 milliards Francs CFA. Depuis plus de 6 mois, le Gouvernement est resté insensible à l’appel des Sec, malgré plusieurs courriers, a lui adressés. Aussi des engagements de paiement diligemment pris, entre temps, par le Comité interministériel ad hoc, des ministres chargés du suivi de la campagne cotonnière, présidé par M. Marcel de Souza, n’ont jamais été respectés. Une situation qui fait peser des menaces sur la survie des sociétés d’égrenages, faisant ainsi planer sur près de 20.000 emplois, une épée de Damoclès. Par rapport à cette situation, les acteurs des Sec ont alors décidé d’une cessation de travail. Ils exigent, pour reprendre le travail, la satisfaction de trois revendications, notamment : le paiement de leur solde par le ministère des Finances ; le respect des engagements du Gouvernement ; mais aussi la reddition de tous les comptes de la campagne cotonnière 2012-2013, à partir de la mise en place des intrants, jusqu’au paiement des différents acteurs.

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