Jacques Ayadji à propos de l’Abgt : le mot « Agence » n’est pas un mot magique pour régler les problèmes

Le projet de décret portant création de l’Abgt a été, en dépit des griefs, adopté le 29 octobre dernier en Conseil des ministres. Et, si elle n’a pas été créée sous sa forme décriée, «l’Agence», selon Jacques Ayadji, est loin d’être la solution aux problèmes que connaissent les ministères dans l’exécution des grands travaux.

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Le Bénin, en dépit des griefs des syndicalistes, a son Agence des Grands Travaux. Le projet de décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’Agence Béninoise des Grands Travaux (Abgt) a, en effet, été adopté le 29 octobre dernier, en séance extraordinaire du Conseil des ministres. Selon le communiqué du Conseil des ministres, l’Abgt est un établissement public à caractère administratif, rattaché à la Présidence de la République, et placé sous le contrôle du Conseil des ministres. Elle a pour mission, d’appuyer techniquement les ministères dans la mise en œuvre efficace et efficiente des grands travaux d’infrastructures, en vue de la maîtrise des coûts, de la qualité des travaux et des délais d’exécution, dans un but d’intérêt général. Cette mission, notamment la maîtrise des coûts et des délais d’exécution des travaux, l’Abgt, agence tant décriée, pourra-t-elle bien la mener ? Le syndicaliste Jacques Ayadji, 1er Secrétaire général adjoint du Syndicat National des Travailleurs des Transports et des Travaux Publics, n’en est pas si sûr. Si à la lecture du communiqué du Conseil des ministres, le syndicaliste reconnait, cela en attendant le décret, que l’Agence n’a pas été créée sous la forme décriée, il ne pense pas que «le mot agence puisse être un mot magique pour régler ces problèmes» de coûts et de délais, auxquels les ministères sectoriels sont confrontés dans l’exécution des grands travaux. Selon Jacques Ayadji, les sources des problèmes de coûts et de délais sont à rechercher dans la Loi, le Code des Marchés Publics et son application. A cela, s’ajoute aussi des problèmes de ressources humaines à la Direction Nationale du Contrôle des Marchés Publics, et la non-mise en place de ses Directions départementales. Si ces problèmes juridiques et autres, ne sont pas réglés, les difficultés, pense Ayadji, persisteront, et l’Agence Béninoise des Grands Travaux, inspirée du Bnetd, Agence ivoirienne de grands travaux, ne sera rien d’autre qu’«une broyeuse de sous».

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