Le Bénin résolu à traquer les auteurs de blanchiment de capitaux

Le Bénin a fait des progrès en matière de lutte contre le financement du terrorisme et du blanchiment d’argent. C’est ce qu’il convient de retenir de la conférence de presse donnée par le Directeur général du Giaba, Dr Abdullahi Shehu, et la présidente de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), Sévérine Dossou, suite à l’ouverture de la 20ème réunion plénière du Giaba. Une conférence de presse qui a permis aux organisateurs d’exposer l’état des lieux à l’heure actuelle, au Bénin, concernant la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

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En effet, aux dires de la présidente de la Centif, plusieurs outils juridiques ont été élaborés et adoptés au Bénin, avec l’accompagnement du Giaba, pour appuyer le gouvernement béninois dans la lutte contre les crimes de blanchiment de fonds et de financement du terrorisme. Entre autres outils, Sévérine Dossou énumère la Loi N°2006-14 du 31 octobre 2006 portant lutte contre le blanchiment de capitaux, et la Loi N°2012-21 du 27 aout 2012 portant lutte contre le financement du terrorisme. Deux textes qui ont favorisé la mise en place de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), sur la base du Décret en date du 30 Décembre 2006. Ainsi, fait constater Sévérine Dossou, il existe au Bénin un arsenal et un cadre juridiques de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment de capitaux. D’après la présidente du Centif-Bénin, le combat contre lesdits crimes économiques s’intensifie au Bénin. Car, «les lacunes relevées dans le troisième rapport de suivi du Centif, lors de la 19ème réunion plénière tenue à Accra, en mai 2013, se corrige progressivement», se réjouit-elle, en saluant l’effort du gouvernement qui a, enfin, mis les moyens à disposition pour que la lutte soit bien menée. Quant aux actions concrètes menées, la présidente du Centif, sans rentrer dans les détails, explique que plusieurs déclarations de soupçons de blanchiment d’argent ont été traitées et renvoyées à la Justice. Toutefois, le Giaba n’étant pas une agence de répression desdits crimes, mais plutôt une structure d’accompagnement des gouvernements, d’après son Directeur général, «ce n’est pas à nous d’arrêter les coupables», a déclaré la présidente du Centif. Qui, pour que la lutte soit plus efficace à l’avenir, a exhorté les autorités juridiques à l’application effective des lois, en la matière.

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