Vendredi noir en Lybie. Une manifestation pacifique anti-milice s’est transformée en un carnage avec un groupe de miliciens qui a tiré sur la foule et fait plus de 13 morts et environs 130 blessés selon un bilan qui peut encore s’alourdir.
Face à la violence et la terreur régulièrement semées par les miliciens depuis la chute du régime de Kadhafi, des centaines d’habitants ont répondu à l’appel à protester contre les barbaries des miliciens, lancé par les imams de Tripoli dans leur prêche du vendredi. Le mouvement de protestation est parti du quartier Gharghour. Avec des pancartes griffées “Non aux milices”, “Oui à la police et à l’armée” les manifestants qui s’amenaient vers le QG de cette milice constituée d’ancien rebelles de Missrata, ont d’abord été dispersés par des coups de feu de sommation avant de se reconstituer de nouveau. C’est alors que les miliciens ont fait l’option de les abattre avec des tirs dirigés contre eux. Ils n’ont pas fait dans la dentelle. Selon un témoin oculaire, les miliciens ont même fait usage de roquette. Des échanges de tirs ont été également entendus dans la soirée, entre les miliciens et un autre groupe armé intervenu en riposte. Les forces de l’ordre, de leur côté, se sont rendues sur les lieux et ont essayé de sauver les civils pris au piège. La sécurité tant recherchée après l’assassinat de Khadafi est loin de devenir une réalité. Le carnage de ce vendredi en est une preuve. L’armée aux abois, continue de se faire narguer par les milices qui poussent et se développent comme des champignons dans ce pays.
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