Au nord du Mali, toutes les attentions convergent désormais vers kidal, depuis l’assassinat, samedi dernier, des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Ce mardi, le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé le déploiement de 150 soldats français en renfort dans cette ville de plus en plus incontrôlable.
« L’instruction a été donnée pour que 150 militaires partent du sud du Mali pour se rendre à Kidal, ce qui a été fait hier soir, pour un renforcement de la présence à Kidal et la sécurité », a déclaré, ce mardi, Laurent Fabius au micro de RFI. Notons que ce renfort réclamé depuis plusieurs mois par l’Onu a été finalement accéléré par l’assassinat des deux envoyés spéciaux de RFI. Les 150 hommes envoyés en renfort vont s’ajouter à 200 soldats déjà en place dans cette localité. Kidal, ville situé à 1.500 km au nord-est de Bamako est réputé être un fief du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla). Cette ville, où règne une grande insécurité, faut-il le rappeler échappe toujours au contrôle et à la souveraineté de l’Etat malien, malgré l'intervention des forces françaises et la présence dans la ville des armées africaines et une partie du contingent malien. Chose que le président Ibrahim Boubacar Keita a rappelé lundi soir lors de la cérémonie d’hommages rendus aux deux journalistes français assassinés. Un appel à peine voilé qu’i lançait à l’endroit de la France. Avec l’envoie de cette troupe de 150 hommes, en renfort à Kidal, on peut penser que la France n’a pas tardé à répondre à l’appel du président malien.
