Mali : Aqmi revendique l’assassinat des deux journalistes de RFI

L’assassinat de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). L’information est relayée depuis ce mercredi par le site Sahara Médias. Ce site mauritanien réputé pour être généralement bien informé en ce qui concerne l’opération des groupes jihadistes dans la région, a reçu un message de la part d’Abdelkrim Targui, chef de la Katiba Al Ansar.

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La Katiba Al Ansar est curieusement le même groupe jihadiste qui a quatre jour avant le crime odieux, libéré les quatre otages français d’Arlit. D’après le message lu par le messager d’Abdelkrim Targui, c’est Aqmi qui a enlevé puis assassiné les deux envoyés spéciaux de RFI au Mali, Ghislaine Dupont et Claude Verlon. D’après le communiqué lu, à un journaliste de Sahara Médias, en arabe, par le biais d’un téléphone satellitaire, cet acte a été commis « en réponse aux crimes que la France et ses alliés, les forces africaines et onusiennes, commettent dans l’Azawad islamique ». Un acte de représailles d’autant plus que le communiqué, un peu plus loin, précise que l’assassinat des deux journalistes français constitue « le minimum de la facture que le président français François Hollande et son peuple doivent payer en contrepartie de leur nouvelle croisade ». De quelle nouvelle croisade parle ce communiqué ? De l’opération « Hydre », récemment lancée par l’armée française, conjointement avec celle du Mali et les forces de la Minusma, et qui a pour objectif d’empêcher une résurgence des mouvements terroristes, dans le nord du Mali. Sinon que cette opération a été lancée le 24 octobre 2013, c’est-à-dire cinq jours avant la libération des otages français d’Arlit. Comment peut-on alors expliquer le fait que ce soit le même groupe jihadiste (la Katiba Al Ansar) qui a, quatre jours plus tôt, libéré quatre otages français, qui revient froidement assassiner deux autres otages français ? La seule hypothèse plausible qui s’offre à notre analyse pourrait peut être se traduire par le fait d’un engagement non respecté par la France, lors de la négociation pour la libération des quatre otages d’Arlit. Encore que ce n’est qu’une hypothèse. Toujours est-il qu’à travers la revendication de ce crime odieux, c’est une déclaration de guerre, à peine voilée que Aqmi, adresse à une France qui ne va sûrement pas renoncer à aller jusqu’au bout des opérations dans lesquelles sont engagées son armée. Sachant que la France ne veut pas laisser impuni l’assassinat des deux journalistes de RFI. Tout, porte désormais à croire que la lutte contre le terrorisme, dans le Sahel va entrer dans une nouvelle phase. Une phase qui s’annonce déjà plus active.

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