Mer de Chine : Pékin réplique aux manœuvres militaires des USA et du Japon

Face à la « violation » par les Etats-Unis et le Japon de la Zone aérienne d’indentification (ZAI) établie par la Chine en mer de Chine samedi dernier, on s’interrogeait sur la nature de l’éventuelle réaction de Pékin. Eh bien, la voilà.

Publicité

Ce vendredi 29 novembre, la Chine a fait décoller au moins deux chasseurs pour une patrouille dans la ZAI en vue de surveiller les avions américains et japonais qui y sont entrés. Et ce, « durant tout leur déplacement (avions étrangers, Ndlr), en les identifiant rapidement.» L’information a été portée par l’agence Chine Nouvelle qui citait Shen Jinke, un responsable de l’Armée de l’air du pays. On apprend qu’au cours de cette patrouille, les avions de chasse chinois ont identifié deux avions de surveillance américains et dix appareils japonais dont un avion de combat F-15. Samedi 23 novembre dernier, Pékin avait annoncé la mise en place d’une Zone aérienne d’identification ou zone de défense aérienne en mer de Chine. Cette zone couvre les îles Senkaku (Japon) ou Diaoyu (Chine), disputées par les deux parties. Pékin avait décidé d’exiger de tous les appareils étrangers qui vont voler dans cette ZAI, leurs plans de vols. Le Japon, qui a autorité sur les îles Senkaku, et ses alliés américains, ont fustigé l’attitude de Pékin. Un peu comme pour « boycotter » les exigences des Chinois, Américains et Japonais ont fait survoler leurs appareils dans la zone sans informer officiellement Pékin. Hier jeudi, des appareils du corps des gardes–côtes japonais ont pénétré et volé dans cette Zone aérienne d’identification. D‘autres appareils militaires des Forces d’Autodéfense du pays en avaient fait autant. Plus tôt mardi, des hauts responsables de l’armée américaine avaient annoncé que des bombardiers américains B-52 ont pénétré dans la ZAI et l’ont survolée. Les exercices américains et japonais se sont déroulés sans « incidents », avaient précisé les différentes sources officielles des deux pays. On se demandait donc comment la Chine réagirait. Surtout qu’à l’interne, les autorités font face à une pression des medias qui demandent une réaction « sans hésiter ». Il y a des signes précurseurs de tensions. Et pour calmer le jeu, Joe Biden, le vice-président des USA se rend la semaine prochaine en Chine, au Japon et en Corée du Sud, apprend-on du côté de Washington.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité