Radicalisation de la grève dans le secteur de la santé : la vie des patients menacée

Déclenchée le 1er octobre dernier, la grève du secteur de la santé se radicalise au fil des jours, au grand dam des populations qui n’ont plus accès aux soins de santé. Et le Collectif des praticiens hospitaliers (Cph) rend coupable le Gouvernement.A mesure que les jours passent, la grève qui sévit dans le secteur de la santé se durcit. Et la vie des patients se trouve davantage en danger.

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En effet, déclenchés le 1er octobre 2013, après un préavis de grève, les mouvements de débrayage dans le secteur de la santé vont en se radicalisant. D’une grève d’avertissement de 48 heures au départ, le collectif des praticiens hospitaliers est passé aujourd’hui à une paralysie complète des hôpitaux publics, 72 heures par semaine. Et cette grève de 72 heures sans service minimum, avec tacite reconduction, va «continuer». Cela au grand désarroi des usagers des hôpitaux publics du Bénin, dont la vie est, pour raison de grève, menacée.

Le nerf de la guerre

La grève qui paralyse le secteur de la santé depuis peu, est le fruit du «refus manifeste du Gouvernement, d’apurer le Protocole d’accord de 2008, qui devait résoudre de façon définitive la crise». Crise née d’une injustice –relative aux conditions de vie – dont sont victimes les médecins béninois, par rapport aux autres employés de l’Etat, et qui a avait provoqué en 2008 des mouvements de débrayage dans le secteur. Mais, 5 ans après la signature du Protocole d’accord par lequel s’étaient soldés les mouvements de débrayage, des points du Protocole sont demeurés en souffrance. En dépit des nombreuses actions des médecins et des rapports de commission, avec l’évaluation des incidences financières, le Protocole d’accord de 2008 n’est pas toujours apuré.

Le gouvernement responsable

Dans la crise du secteur de la santé, le Collectif des praticiens hospitaliers dit avoir fait  preuve de  patience et de patriotisme. Mais en dépit de cela, rien. Et «le Gouvernement du Bénin ne montre aucun signe pour restaurer la confiance avec le Cph», se désole le Collectif qui précise que la lutte qu’il mène concerne tout le Peuple. Et c’est pourquoi, le Cph qui rend le Gouvernement responsable des déconvenues qui découleraient de la non-satisfaction de ses droits acquis, appelle tous ceux qui sont épris de Justice et de Paix, tous ceux que l’injustice répugne, à saisir l’occasion pour exiger du Gouvernement : l’apurement complète des exigences du Protocole d’accord qu’il a lui-même librement signé avec le Cph, par la liquidation sans délai des droits acquis, et la continuité des soins aux populations béninoises, droit constitutionnel inaliénable.

La grève se radicalisant au fil du temps, une menace pour la santé des patients, il appartient au Gouvernement de prendre la mesure du danger et l’éviter. Ne dit-on pas souvent qu’il vaut mieux prévenir que guérir.

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