Route des Pêches : les populations de Togbin expriment des inquiétudes

La réalisation du Projet de développement touristique de la Route des Pêches entre dans sa phase active. Et déjà, de petites frustrations et contestations se notent sur le terrain, où certains responsables en charge dudit projet se font entendre ces derniers jours.

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Mais, après une petite enquête, l’on se rend bien compte qu’il y a des non-dits dans ce dossier, dans lequel les intérêts des populations et autres propriétaires terriens concernés sont en train d’être lésés. Malgré les instructions du Chef de l’Etat, qui insistait sur la sauvegarde des intérêts des populations riveraines, force est de constater que certains responsables dudit projet ont choisi de procéder autrement. Contrairement à certaines images relayées par des chaînes de télévision, toutes les populations ne sont pas associées aux grandes décisions les concernant. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase à Togbin, il y a quelques jours, est relative aux agissements jugés suspects de certains responsables de l’Ign et aux propos inquiétants du Directeur du projet, Victorien Kougblénou. Selon les explications de monsieur Gbétié, le Chef-Quartier de Togbin, les clarifications apportées par le Directeur du projet ne sont pas de nature à rassurer les populations. «…Nous n’avons été jamais contre ce noble projet, ressuscité par le Chef de l’Etat, mais ce sont les agissements des responsables en charge dudit projet qui nous inquiètent…» Il faut comprendre à travers ces déclarations que, contrairement à ce qui est distillé dans l’opinion par une certaine Presse, les populations de Togbin et ses environs soutiennent bel et bien le projet. Seulement, elles éprouvent des inquiétudes quant aux démarches entreprises dans le long processus devant aboutir à la réalisation de ce projet, et à leur dédommagement. Et mieux, pour éviter que des problèmes ne subviennent à l’avenir, quant à une éventuelle réinstallation, ces populations exigent la poursuite et l’achèvement effectif des travaux de recasement, qui a déjà atteint 75% dans certaines zones. Car le plus souvent, et les exemples sont légion, c’est dans cette confusion que la mafia foncière s’installe, avec les conséquences dévastatrices que nous connaissons. Au regard de ce qui précède, les craintes exprimées par les populations de Togbin apparaissent légitimes. Les mésaventures qu’ont subies et continuent de subir les populations de Placodji, sont encore fraîches dans tous les esprits. Il urge donc que des séances de travail soient organisées, à l’intention des autorités locales, élargies aux administrés, afin d’aplanir les divergences.

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