Vatican : le Pape François veut une église entièrement réformée

« Je dois penser à une conversion de la papauté. Il me revient, comme évêque de Rome, de rester ouvert aux suggestions orientées vers un exercice de mon ministère qui le rende plus fidèle à la signification que Jésus-Christ entend lui donner, et aux nécessités actuelles de l’évangélisation » lit-on dans l’Evangelii Gaudium, un précieux document pour le magistère du pape François.

Publicité

Mardi, François premier, a appelé à une réforme profonde de l’Eglise à tous les niveaux. Le pape souhaite davantage de collégialité au sein de l’Eglise et une conversion de la papauté. Aussi, le pape dans ses réformes, veut aller vers une décentralisation dans les charges religieuses. Et pour cela, il veut développer « un statut des conférences épiscopales », à qui il va conférer plus d’autorité, même celle doctrinale.

Lors d’une messe au Vatican, le 23 novembre dernier, le pape François s’est dit ouvert aux suggestions et propositions pour un exercice de son ministère plus conforme à l’Evangile. Il a également souhaité que des responsabilités soient confiées aux femmes. Quant à la question du sacerdoce le pape répond « le sacerdoce réservé aux hommes est une question qui ne se discute pas« .

Les griffes de François

Difficile pour lui de rester indifférent aux vagues de violences et d’injustices qui rongent le monde. Très critique,  le pape François a vertement attaqué  le «système économique mondial». Il s’insurge contre l’exclusion et les disparités sociales qui ne sont que les fruits amers de l’imposition de ce système. Le souverain pontife a aussi consacré une bonne partie de son texte à la pauvreté, à l’obligation des fidèles et des prêtres d’aller vers les pauvres, à la piété populaire. Pour lui «Tant que ne s’éliminent pas l’exclusion sociale et la disparité sociale, dans la société et entre les divers peuples, il sera impossible d’éradiquer la violence. »

Il n’est pas d’accord sur l’accusation selon laquelle les indigents sont les auteurs de violence.  » Sans égalité de chances, les différentes formes d’agression et de guerre trouveront un terrain fertile qui tôt ou tard provoquera l’explosion  » assure-t-il avant de condamner la traite humaine. De nombreuses personnes ont, à ses dires, les mains ruisselantes de sang à cause d’une complicité confortable et silencieuse.

Publicité

A propos de la défense des enfants à naître, même s’il ne fait pas allusion à l’avortement, le pape rappelle que l’Eglise ne changera pas de position. « Les enfants à naître sont les plus vulnérables et innocents de tous, auxquels on veut nier aujourd’hui la dignité humaine » lit-on dans les lignes de son document.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité