Angelo Houssou, le Juge d’instruction des affaires de supposées tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat ayant visé le Président Boni Yayi, est aux Etats-Unis depuis hier dimanche 1er décembre, au matin. Arrivé dans le pays de Barack Obama, à bord d’un vol en provenance d’Accra, le Juge Angelou Houssou a demandé l’asile politique.
L’information diffusée par notre confrère du site d’information Africa 7, a été confirmée par des proches du juge. Joint par téléphone, notre confrère a précisé qu’Angelo Houssou l’a appelé depuis les USA, pour l’informer de sa nouvelle position géographique. Dans cette affaire empoisonnement, Angelo Houssou n’est plus à présenter. Il est le Juge du Sixième Cabinet d’instruction du Tribunal de première instance de première classe de Cotonou. C’est à lui qu’ont été confiés ces gros dossiers de supposés complots ourdis contre Boni Yayi, par son compatriote Patrice Talon, avec l’aide de ses proches (nièce, ancien ministre, médecin personnel, Commandant de Gendarmerie, Garde de corps) qui ont éclaté en octobre 2012 et février 2013. Vendredi 17 mai 2013, il a rendu une double ordonnance de non-lieu dans ces deux dossiers. Ce qui impliquait l’abandon des poursuites et la libération des co-accusés de Talon détenus au Bénin. La suite de l’histoire, on la connait avec le traitement – assignation à résidence, filature systématique –affligeant qui lui a été infligé. La question de sa sécurité fait d’ailleurs partie des revendications de l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (Unamab) qui commence une grève de 72 heures, demain mardi. L’exil dans le pays de l’Oncle Sam, du Juge Houssou, ouvre le bal d’une nouvelle semaine «spécial empoisonnement» au Bénin. La Cour d’Appel de Paris rend, en effet, ce mercredi 04 décembre, son verdict sur la demande d’extradition vers le Bénin de Patrice Talon et son co-accusé Olivier Boco. Une demande d’extradition formulée par les Autorités béninoises, dans le cadre des mandats d’arrêts internationaux lancés contre les deux hommes. On se demande déjà si cet élément nouveau du dossier aura un impact sur le délibéré des juges français. Que de rebondissements ! Ces affaires empoisonnement et coup d’Etat, sont décidément dignes d’un roman policier. Dommage que Gérard de Villiers n’est plus là pour écrire «Sas à Cotonou».
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