Festival des rituels et des danses masquées : assurer la promotion des masques et la transmission

La 4ème édition du Festival des rituels et des danses masquées (Feridama), qui s’est tenue du 13 au 15 décembre 2013 à Cotonou, a été l’occasion pour la promotion mais surtout pour l’éducation et l’incitation de la jeune génération béninoise à s’intéresser au patrimoine culturel de son pays.

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Du 13 au 15 décembre 2013, l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié de Kouhounou a été la piste de démonstration de la beauté et de la richesse du patrimoine culturel et du patrimoine naturel à caractère culturel du Bénin. Venues de Kétou, Pobè, Covè, Porto-Novo, Ouidah, Cotonou, …, plusieurs sociétés de maques «Guèlèdè», «Gounnouko», «Bourian» et «Zangbéto», ont tenu la scène de la 4ème édition du Festival des rituels et des danses masquées (Feridama). Des masques «Guèlèdè» aux masques «Zangbéto» qui se métamorphosent, elles ont prouvé la diversité culturelle béninoise et l’intérêt de la conservation, de la promotion et de la transmission de ces savoirs culturels. Ce festival, une fois encore, aura permis de prouver que les sociétés de maques sont une preuve tangible de ce que l’Afrique regorge d’un riche patrimoine culturel matériel et immatériel. «C’est l’événement ou jamais, de faire connaître l’identité culturelle béninoise», témoigne Léopold Gbénou, parrain de la présente édition du Feridama. «Car, le masque constitue l’identité d’un peuple», explique Jean-Pierre Hountin-Kiki, Président de la Fédération des associations de musique traditionnelle du Bénin.
La Loi N° 91-006 du 25 février 1991 portant charte culturelle en République du Bénin, en son article 11, le stipule : «le patrimoine culturel physique et non-physique constitue le fondement de l’identité culturelle nationale», rappelle Patrick Idohou, Directeur de la Promotion Artistique et Culturelle (Dpac) qui représentait le ministre de la Culture à la cérémonie d’ouverture du festival vendredi dernier. «Pour ce, nous devons les conserver, les protéger et les promouvoir, pour que notre pays se développe», dira l’honorable Emile Tossou.
C’est en réalité ce qui motive l’organisation de ce festival par Towara-Bénin. «Ce Festival s’inscrit dans le cadre de la promotion et de la valorisation des sociétés de masques», confie Nicaise Djéguédé, Président du Comité d’organisation. Mais aussi, dans la prévention contre les menaces qui pèsent sur les organisations et les pratiques anciennes du masque, ajoute le Dpac. Qui aperçoit ce festival comme une mobilisation contre le vol et le trafic illicite des masques authentiques du Bénin. Egalement, une occasion pour éduquer les jeunes du Bénin à la sauvegarde des sociétés de masques, et à la mise en valeur par des échanges, des pratiques et connaissances des sociétés de masques, et d’en assurer la transmission.
C’est à en croire le Président du Comité d’organisation, une contribution de Towara-Bénin, à l’application de la Loi N°2007-20 du 23 août 2007 portant protection du patrimoine culturel et du patrimoine naturel à caractère culturel en République du Bénin. Loi qui «vise à inventorier, classer et protéger le patrimoine culturel et le patrimoine naturel contre la destruction, l’altération, l’exploitation l’importation et le transfert international illicite».

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