Fonad 2013 : Pour sceller un nouveau pacte entre le Bénin et ses fils de l’extérieur

Sans Boni Yayi, le Forum national sur la Diaspora (Fonad 2013) s’est ouvert hier dans l’une des salles de réunion des Tours administratives situées à Cadjèhoun. Durant trois jours, les trois cent Béninois de l’extérieur vont réfléchir sur la redynamisation de la relation entre le Bénin et sa Diaspora. 

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«Reconsidérer la Diaspora béninoise, la dorloter, la magnifier et en faire la poule aux œufs d’or». Ainsi parlent les muses à travers le talentueux poète Eric Hector Hounkpè, qui plante bien le décor du Forum national sur la Diaspora (Fonad 2013). Un Forum qui s’est ouvert hier, et dont la cérémonie officielle a été présidée par le ministre d’Etat chargé de l’Enseignement Supérieur, François Abiola. Et comme c’est de coutume, c’est le maître de la cérémonie, cheville ouvrière de l’organisation de ce Forum, qui a souhaité en premier la bienvenue à près de 250 Béninois venus de tous les coins du monde.
Nassirou Arifari Bako, ministre des Affaires Etrangères et président du Comité d’organisation, a souligné que l’initiative du Chef de l’Etat, de convoquer ce Forum, entre dans la droite ligne des recommandations de l’Union Africaine qui appelle les Etats à accorder plus d’importance et d’attention à leur Diaspora, dont la contribution au développement a acquis des dimensions remarquables et très appréciables. Alors, selon le ministre, ce Forum «se veut un cadre privilégié de dialogue avec nos compatriotes de l’extérieur, pour débattre des nombreux sujets et projets demeurés en instance». Cela dénote de l’intérêt que le Bénin accorde à ses fils et filles résidant hors de ses frontières. Et pour la Représentante Résidente par intérim du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud), Odile Sorgho-Moulinier, les diasporas sont un levier essentiel pour le développement économique et social des pays africains.

Un enjeu pour le développement du Bénin

Pour François Abiola, la Diaspora constitue une composante humaine capitale. Et elle est «une source importante d’épargne mobilisable pour le développement de notre Nation». Et l’enjeu de ce Forum est de mettre en place un mécanisme pour raviver l’intérêt des Béninois de la Diaspora à accompagner le développement de leur pays d’origine. D’ailleurs, le thème de ces assises est bien évocateur: «Le Bénin et sa Diaspora: une relation de confiance pour une meilleure contribution des Béninois de l’extérieur au développement national». Selon le président du Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur, Gabriel Kotchoffa, ce Forum est une opportunité pour les participants, de faire le point de ce qui n’a pas fonctionné, et de fixer de nouveaux objectifs, depuis le Symposium de 2007. Donc, ce Forum va s’atteler, non seulement à diagnostiquer les maux qui minent et installent la méfiance permanente, sur fond de suspicion entre l’Etat béninois et ses fils de l’extérieur. Mais aussi, à y apporter une thérapie de choc, pour une plus grande abondance des fonds des migrants vers leur pays d’origine.
Alors, pour sceller ce nouveau pacte, le ministre Nassirou Arifari Bako invite les participants à un dialogue de vérité. Et Gabriel Kotchoffa a rassuré, d’emblée, sur l’engagement de la Diaspora: «Nous sommes tous près à œuvrer aux travaux de ce Forum», qui prend fin demain.

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