En Ukraine, les manifestations pro-européennes prennent une ampleur importante. Ce dimanche 01 décembre, les manifestants, dont le nombre a décuplé en moins de vingt-quatre heures ont pris possession de l’hôtel de ville (la mairie) de Kiev, la capitale du pays. 10.000 hier samedi, les manifestants, venus de différentes parties du pays, sont passés à 100.000 ce dimanche.
Selon le porte-parole de la police de Kiev, environ cent policiers ont été blessés dans des affrontements et soufrent de « blessures diverses », notamment des « traumatismes crâniens ». On apprend que ne pouvant plus contenir les manifestants, la police a sollicité le renfort de l’Armée. A l’origine, de ces manifestations contre le régime, le revirement du président Victor Ianoukovitch concernant le rapprochement de l’Ukraine de l’Union européenne. Au cours du sommet de partenariat oriental de l’EU à Vilnius, Lituanie, les 28 et 29 novembre, le gouvernement ukrainien devrait signer un accord d’association de son pays avec l’Ue. Finalement, le président Victor Ianoukovitch a refusé de signer cet accord. Bien qu’il ait affirmé qu’il fera tout pour rapprocher son pays de l’Europe, son refus a suscité la rage des pro-européens. « Révolution », « Dehors les criminels » sont les slogans scandés par les manifestants soutenus par les figures de proue de l’opposition et des personnalités européennes comme l’ancien président de la Pologne Lech Kaczynski. Depuis sa cellule, Ioulia Timochenko, ancien premier ministre et adversaire politique de l’actuel président, emprisonnée pour abus de pouvoir, donne elle aussi de la voix. On a connu le Printemps Arabe. C’est peut-être le début de l’Hiver Ukrainien.
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