Victor Topanou, un «pion» qui se positionne pour 2016

L’ancien ministre de la Justice, Victor Topanou, s’est prononcé sur l’actualité, hier 1er décembre. C’était sur l’émission dominicale « Cartes sur table » de la radio Océan Fm. Doute sur le départ du pouvoir du Président de la République, Boni Yayi, en 2016, Lépi, révision de la Constitution, dossier Sodéco,… Victor Topanou, ancien ministre de la Justice et Président du Parti Front Uni pour la République (Fur),  a donné son appréciation de l’actualité sociopolitique,  sur la radio Océan Fm, hier. 

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Aux dires du Président de « Fur » le débat sur le départ ou non de l’actuel Président de la République du pouvoir en 2016, Victor Topanou, ne se pose pas. «Ce n’est pas une préoccupation pour moi, le départ du Président Boni Yayi du pouvoir en 2016. Ma préoccupation, c’est comment préparer la relève après 2016», explique le Président du Fur.  Qui en a profité pour exprimer, de nouveau, son opposition formelle à la révision de la Constitution, dans les conditions actuelles. Poursuivant sa préoccupation pour l’après 2016, donc après Boni Yayi, l’ancien ministre de la Justice a réaffirmé sa candidature à la présidentielle de 2016, défiant ainsi ses détracteurs qui déclarent qu’il ne fera pas le poids. «C’est vrai que notre parti est jeune, mais nous devons participer à l’animation de la vie politique. Ce qui suppose notre participation aux différentes élections». A-t-il expliqué.

Le président du Fur s’est également prononcé sur la rumeur de l’existence illégale de son parti. «Mon parti existe légalement», a-t-il confirmé. Une existence légale qu’il justifie par sa détention d’un numéro d’enregistrement qui, selon la Loi, fait preuve de légalité. En attendant la délivrance par le ministère de l’Intérieur, d’un récépissé d’enregistrement. Ceci, dans un délai de deux mois. «Une formalité que le ministère de l’Intérieur n’a pas remplie, depuis plus d’un an déjà». Ce qui fait penser à Victor Topanou, une manœuvre politique à laquelle il dit ne pas prêter attention. L’homme tient ainsi à jouer sa carte, en 2016.

Lépi, dossier Sodéco….

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Quant au sujet de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), Victor Topanou, déclare que c’est une catastrophe. Et il dit faire partie des premiers à avoir dénoncé sa mauvaise qualité, en 2011, lors des élections. «Mais, personne ne nous a écoutés», a-t-il rappelé, avant de revenir sur les différentes irrégularités observées depuis l’initiative de ladite liste, jusqu’à l’étape actuelle de son actualisation. «Le Président de la République, Boni Yayi, était convaincu de la bonne qualité de cette Lépi. Mais, quand  les experts de la Francophonie, qu’il a invités, sont venus auditer ladite liste, souvenez-vous qu’ils ont déclaré ne pas avoir accès à la base de données. Et c’est après qu’on nous dit que la même liste utilisée pour les élections de 2011, ne pourra plus servir à aucune autre élection», ajoute-t-il. Tout en exhortant les élus municipaux à démissionner au plus tard le 30 Décembre en bons démocrates, du fait de l’expiration de leur mandat. Un mandat, à eux accordé, par le Peuple. Et qui ne saurait, donc, être prolongé pour une durée indéterminée. «Les Maires doivent démissionner, car leur légitimité est en jeu, leur mandat étant déjà à terme», fait-il remarquer.  

Aussi, l’ancien Garde des sceaux n’a pas occulté l’actualité portant sur le « Dossier Sodéco ». Selon lui, ce dossier ressemble à un acharnement contre l’homme d’affaires Patrice Talon, ceci après le dossier PVI, les présumées tentatives d’empoisonnement et de coup d’état, et puis le détournement supposé de plusieurs milliards de francs des caisses de la Douane. «Ça ressemble à la chasse aux sorcières», a-t-il conclu. Avant de terminer son intervention sur le rappel du minimum sans lequel, l’on ne saura parler de développement au Bénin. Entre autres, Victor Topanou  cite la question de l’énergie, l’importance accordée aux opérateurs économiques nationaux, le bien-être social des populations…

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